Je suis en train de lire le dernier livre publié de Javier Cercas, Le Monarque des ombres (Actes Sud, 2018, traduit par Aleksandar Grujičić avec la collaboration de Karine Louesdon) et pendant les cent premières pages j'ai l'impression d'avoir déjà lu ce qu'il écrit dans son roman L'imposteur ou dans Les soldats de Salamine —il faudra que je vérifie—. Il s'agit de l'histoire de Manuel Mena, phalangiste espagnol mortellement blessé en 1938. La mode est certainement au recyclage mais je ne sais pas si, dans le domaine de la littérature, cela peut se faire sans dommage. Ce livre a pourtant reçu le prix André Malraux.
Cette nuit j'ai fait un rêve où je me retrouvais devant une assemblée d'acteurs, actrices, réalisateurs, etc., à Cannes sans doute. Une vedette devait faire une conférence à propos d'un livre écrit en anglais mais elle était très maladroite dans ses propos et me lançait des regards désespérés pour que je l'aide à dire ce qu'elle voulait dire. Il y avait un problème de traduction. L'anglais disait I work in Bolton, et la traduction était "Je peux travailler", traduction pleine de finesse qu'il fallait expliquer à l'audience. Bolton était un lieu de travail difficile et le lecteur français n'aurait pas compris les sous entendus impliqués par cette mention de Bolton qui, dans ce contexte, voulait dire que le personnage était capable de travailler dans des conditions difficiles et pénibles. Il fallait rendre compte de la pensée exprimée par cette phrase et non rester fidèle à sa littéralité. Ce n'était qu'un rêve bien entendu et je ne sais pas de quel endroit de mon esprit est sorti ce nom de lieu : Bolton.
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