Yumeno Kyûsaku est l'auteur du livre que j'ai commencé à lire hier : Dogra Magra, roman qui a été publié pour la première fois au Japon en 1935 et qui raconte une histoire étrange se déroulant dans un asile psychiâtrique. Ce roman est traduit du japonais par Patrick Honnoré et l'on se demande vraiment, d'après ce que l'on ressent soi-même en le lisant, quels seraient les effets de cette écriture sur un lecteur natif. J'ai longtemps cru —et je crois encore— que la réflexivité n'est véritablement possible qu'avec la dimension orale de la langue mais l'écriture de cet auteur japonais me fait tout-à-coup douter de cette proposition. Il met en scène un étudiant amnésique —je travaille sur cette question en ce moment en vue d'une préface au livre de mon amie Christine sur l'amnésique de Collegno— qui fait l'objet d'une expérimentation psychiâtrique : s'entremêlent ainsi dans cette écriture, mais surtout dans la lecture qui en résulte, la science, la mémoire, le crime, la beauté d'une femme, le temps et l'angoisse.
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