J'ai regardé presque toutes les interviews des candidats, hier soir, sur France 2. Cela m'a rendu perplexe à nouveau. J'ai trouvé Macron assez convaincant sur l'éducation et l'autonomie mais en lisant ce matin les commentaires du groupe Jean-Pierre Vernant, j'ai l'impression qu'il défend des positions néolibérales extrêmes qui, dans le contexte français actuel, risque de provoquer des remous importants. A certains moments, il apparaissait, ou plutôt, il voulait apparaître, comme l'instrument d'une sorte de consensus centriste mou, mais souhaitable en ces temps d'exaspération des oppositions partisanes. Ni de droite, ni de gauche, en France, c'est rien du tout. La vidéo que m'avait envoyée Irène ne pousse guère à voter pour lui. Vous la trouverez ici :
https://www.youtube.com/watch?v=nvYdJbrDg5I
Y a-t-il un véritable risque Le Pen ? Sans doute. Mais le vote utile est-il vraiment "utile" ?
Par ailleurs je déteste les accents démagogiques de certains candidats qui disent vouloir rendre le pouvoir au peuple. C'était l'argument principal de Trump. Le peuple ? Quand on le met au pouvoir, ce qui ne peut se faire qu'à travers ses représentants, les résultats ne sont pas très brillants. Une fois au pouvoir, les représentants ne représentent plus que leurs propres intérêts et ceux des gens qui les ont élus. D'où la nécessité mélenchoniste d'introduire un processus de révocation pour tous les élus. Mais cette mesure ne garantit pas l'assainissement de la vie publique. En fait, il faudrait revenir à un tirage au sort qui partirait du niveau local. Ce n'est pas le pouvoir qu'il faut rendre au peuple, mais plutôt la responsabilité de ce qui se passe en son sein, car j'ai l'impression que c'est cela qui manque le plus, la responsabilité. L'attention et la responsabilité. Mais comment faire du peuple français un peuple attentif et attentionné ? Hum ! Drôle de question.
J'ai relu également la magnifique contribution de Jean-Christophe Belleveaux dans l'ouvrage collectif que j'ai signalé récemment : L"inquiétude de l'esprit ou la poésie en tant de crise (p.217-231). Il cite ses propres œuvres pour illustrer son propos mais, loin d'y voir le signe d'une vanité prétentieuse, cela donne envie d'aller plus loin et de lire ses nombreuses publications : Le compas brisé, Editions Pays d'Herbe, 1999 ; Caillou, Editions Gros Textes, 2003 ; Petite lumière, Editions Comme ça et Autrement, 2001 ; Bar des platanes, Editions L'épi de seigle, 1998 ; La quadrature du cercle, Editions Les Carnets du Dessert de Lune, 2006 ; Poussière des longitudes, Editions Rafaël de Surtis, 1999 ; Puerto Barrios, Editions On @ Faim !, 2000 ; Soudures, etc., Editions Polder/Décharge, 2005 ; etc.
Moustique introduit
Par la fente de lumière
Puis, plus rien... sauf lui