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vendredi 7 avril 2017

Harrison

J'ai pris l'avion en fin d'après-midi, pour Lisbonne. Dans l'avion, j'ai repris Ron Rash, que j'avais abandonné au profit de Jean-Pierre Siméon. Et, décidément, j'aime bien l'écriture de Ron Rash. Au cours de mes voyages à métro dans Paris je lisais Jim Harrison, L'éclipse de lune de Davenport, un recueil de poèmes publié par La Table ronde en 1998. J'ai trouvé ses poèmes magnifiques. J'avais lu Légendes d'automne, sans être passionné mais là, par contre, j'ai vraiment beaucoup aimé ses visions du monde. Je vous donne un échantillon de son art, en anglais d'abord, puis en français :

If that bald head gets you closer to Buddha
try chemotherapy. Your hair drops casually to the floor,
eyes widen untill the skull aches, the heart beats like
Thumper's foot. Heaven's near at every second.
Now you've become that lamb you refused to eat.

Si ce crâne chauve te rapproche de Bouddha
essaie donc la chimio. Tes cheveux tombent l'air de rien par terre,
les yeux écarquillés jusqu'à l'os et au mal, cœur battant comme la
patte de Pan-Pan, le ciel tout près à chaque seconde
et te voilà l'agneau que tu refusais de manger.


La traduction est celle de Jean-Luc Piningre et pour les autres poèmes d'Harrison j'ai souvent trouvé ses propositions beaucoup trop "interférentes" voire "invasives". Souvent, une traduction un peu plus littérale aurait été plus fidèle, selon moi, à la "pensée du poème" pour reprendre l'expression d'Alain Badiou.

Pourrais-je écrire le haïku du jour ?

L'avion va trop vite
Encerclé de bout en bout
Des bords d'un haïku





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