Le livre que je viens de terminer, The Lost Man, par Jane Harper, est assez étrange. Il y a d'abord cette manière particulière de parler de la vie quotidienne dans une ferme de l'outback en Australie, manière qui n'oublie pas d'évoquer les sous-entendus qu'il peut y avoir dans les relations entre les membres d'une même famille, les silences lourds et ambigüs, les non-dits, les regrets, les maladresses, toutes ces petites impasses de la vie ordinaire qui bloquent toute évolution susceptible de régler les problèmes. Ces problèmes restent en suspens jusqu'à la fin du livre. Et la manière dont le marrateur leur donne une solution est finalement assez tragique : la mère de famille avoue avoir provoqué la mort de son fils, après avoir, sans doute, facilité celle de son mari en tardant à appeler les secours qui auraient pu, peut-être, le sauver. Certes, ces hommes n'étaient pas des anges, mais quand même... Et ce sont ces deux crimes tragiques et impunis qui finalement apportent le bonheur et le calme dans cette famille perturbée par d'innombrables conflits pendant des années. Ce roman est tout-à-fait immoral.
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