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jeudi 4 juillet 2013

4 juillet***Rêves de vers

D'étranges rêves cette nuit. Je reviens de voyage et me trouve avenue des Vosges à Strasbourg, coincé entre une terrasse et le trottoir. Ma valise se renverse et par l'ouverture —je la croyais fermée— se disperse un certain nombre d'objets, mon porte-monnaie bien gonflé, mon nécessaire à cirer les chaussures, ma trousse de toilette achetée à Buenos Aires, etc. Je récupère le tout, mets la valise sur des roulettes et commence à marcher... sans doute vers mon appartement de la rue des Veaux... j'y suis... j'ai un gros problème avec ma pierre à aiguiser... il faut la ficher en terre dans un pot de fleur très abîmé qui laisse apercevoir une circulation intense de vers de terre à travers d'énormes trous ronds dans le fond du pot... l'un des bouts de la pierre à aiguiser est "verduré", c'est pour cela qu'il faut la planter, ce que je fais... mais il semblerait qu'il n'y ait pas assez de terre... quelles fleurs cette pierre va-t-elle faire s'épanouir ? je suis curieux et plein d'espoir...

La vie intense au fond du pot de terre fait sans doute référence à mes intérieurs à moitié brûlés qui frétillent de picotements aigus en continu. Les vers font aussi référence à un poème que je me promets depuis longtemps d'écrire ici. La pierre à aiguiser me semble traduire l'idée qu'effectivement, l'écriture de ce blog m'aiguise l'esprit. Cela fait aussi référence à Eric G. qui m'a offert une pierre à aiguiser belge dont je devrai me servir prochainement pour affûter les couteaux de la cuisine.
La contrainte du billet quotidien me plaît. Je me suis souvent demandé si je serais capable de tenir un tel rythme —celui du "papier de verre" d'Hervé Le Tellier dans la check-list du Monde, par exemple—. Et bien voilà : oui, je crois que je pourrais tenir.
Le fait que je constate qu'il n'y a peut-être pas assez de terre fait sans doute référence au fait que je suis à la fin de ma vie et que pour que la pierre à aiguiser puisse donner des fleurs, il va falloir s'y mettre rapidement.

6 commentaires:

  1. Cela me manquerait beaucoup de ne plus te lire sur ton blog .... même si je fais très peu de commentaires.

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  2. ta dernière phrase me tire la larme de l'oeil. Tous les jours un peu d'écriture. C'est une routine qui s'apprend et au fil de la pratique peut devenir aussi évidente et automatique que de se brosse les dents, ne crois-tu pas?

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  3. Ton ecriture quotidienne compense ton eloignement physique. Tu reste tres fidele a toi-meme et pour toi c'est un peu une meditation qui te sort de ou te fait apprecier la routine de la vie. Et puis tu nous invites a mediter sur ta facon de voir la vie; c'est un lien heureux. Je ne suis pas tres fiere de mes commentaires qui souvent s'evanouissent avant d'ateindre le systeme. Je n'ose plus corriger mes fautes d'orthographe ... et je deteste en faire!
    Essayons encore une fois! Martine

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  4. Got it ! Marvellous!

    Je suis vraiment contente qu on arrete de te bruler. Tu es gueri sans doute. ca va aller mieux. Je me rejouis de ce qui va se passer pour toi; un peu une renaissance; a 71 ans; le temps n'a rien a voir.

    Maintenant, on va voir encore si ces mots vont passer!?
    Tendrement,

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  5. Oui ! tes mots sont passés, chère Martine, et maintenant, tu sais comment faire !
    Pour ce qui est du blog, je vais sans doute continuer pendant quelque temps. C'est un bon exercice. Mais pas seulement d'ailleurs. Je ressens vivement les liens que tisse cette écriture quotidienne. Et cela me soutient formidablement.

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