... somos todos Charlie !
Une petite manifestation hier au bout de l'avenue de la Liberté réunissant un millier de personnes environ avec beaucoup de français bien sûr, mais aussi beaucoup de Lisboètes, scandant "liberté de la presse", "je suis Charlie", "liberté d'expres-sion" et chantant la Marseillaise. Nous y étions. Charlotte y a retrouvé des amis du lycée. Des grands, pas ceux de sa classe. Nous y avons retrouvé quelques amis également. Pierre-Yves et Pascal étaient avec nous. Il y avait des bougies et beaucoup de chaleur. Nous sommes allés manger dans le quartier ensuite. Voici deux photos :
Pierre-Yves et Pascal s'en vont aujourd'hui. D'ailleurs je suis étonné qu'ils ne soient pas encore réveillés.
Hier j'ai préparé une tarte au fromage et aux tomates pour Z. qui l'a appréciée. Malheureusement il est encore quelque peu dépressif. Il a toujours mal à son côté gauche suite à une mauvaise chute chez lui pendant la nuit de Noël. Cette douleur avec en plus ce froid inhabituel auquel on ne peut pas échapper même dans les maisons où il n'y a pas de chauffage, c'est un peu dur à supporter surtout quand on est très solitaire comme lui. Je crois que nos déjeuners du jeudi le réconfortent un peu.
Bien sûr, j'ai continué à suivre les nouvelles sur France Inter et sur TV5 où sévit toujours Pujadas avec ses questions si souvent ridicules. J'ai en particulier repris le débat organisé par Médiapart dans ses propres locaux et qui réunissait des représentant de toute la presse française. Un débat intéressant où il s'est dit des choses intelligentes et sensées bien que ancrées dans des perspectives très différentes les unes des autres. C'est là qu'on sentait le mieux l'unité et la solidarité du monde des journalistes. Sans eux, mais surtout sans le courage dont ils font parfois preuve pour exprimer autre chose que les détails du consensus mou des mass médias, il n'y a pas de démocratie et pas de liberté. Je sais que ce que je dis est évident depuis les réflexions de Tocqueville sur la démocratie en Amérique, mais il ne faut pas se lasser de le répéter.
Dans les slogans proférés à Lisbonne, il y avait aussi "ON N'A PAS PEUR". En fait, si, on peut avoir peur, comme je le disais à Charlotte mais cette peur ne doit pas nous empêcher de faire ou de dire ce qu'on croit juste. Je ne sais plus qui a dit que l'essentiel c'est de ne pas avoir peur de la peur. Celle-ci est normale et très humaine. Le principal c'est de faire en sorte qu'elle ne nous paralyse pas. La grande vertu est celle du courage et les journalistes de Charlie Hebdo en avait beaucoup. Oui ! sur ce plan, ce sont bien de véritables héros.
Je bute contre les medias et mes amis anglo-saxons. Question pressante: comment leur faire comprendre que Charlie Hebdo ne sont PAS des blancs males en position de domination, propageant des messages racistes qui contribuent a la marginalisation de minorites? Comment traduire cette idiosyncrasie francaise, de pouvoir publier des caricatures sans pour autant etre raciste? J'essaie depuis deux jours, mais la tache est difficile. as-tu des pensees?
RépondreSupprimerD'abord quelle importance qu'ils soient blancs, dominants ou racistes (ce qu'ils et elle n'étaient pas). On ne tue pas les gens pour leurs idées (ou dessins) quelqu'elles soient. Tes amis ont oublié voltaire:Je désapprouve ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.
SupprimerIci, pas de marseillaise mais toujours les protestations contre les manifs d'extrême droite de Pegida qui résonnent avec l'extrémisme sous toute ses formes.
RépondreSupprimerQuand à la peur moi je dis le contraire sur les peurs mais je pense qu' on exprime la même chose: craignez les peurs dans le sens de méfiez vous de la peur. Ce que je veux exprimer c'est de ne pas se laisser emporter par elle, ou gagné par les angoisses de masse. Ne pas craindre la peur est encore plus sage. Merci de me faire réviser ma façon d'exprimer les choses papa.
A Sasha, je dirais qu'il faut leur montrer un ou deux exemplaires de Charlie Hebdo. J'aime beaucoup cette phrase de Wolinsky : "L'humour est le plus court chemin d'un homme à un autre." Les Anglais devraient comprendre ça. Et Charlie Hebdo, c'était l'humour, érigé en valeur morale comme s'il pouvait constituer le fondement d'une éthique. Bien entendu, l'humour français n'est pas le même que l'humour anglais pas plus que l'humour chinois qui m'a toujours étonné. Mais les Anglais seraient-ils insensibles au pluralisme culturel ? La phrase de Wolinsky pourrait d'ailleurs nous inspirer des réflexions philosophiques plus profondes car en même temps qu'on puisse le concevoir comme "le plus court chemin d'un homme à un autre", l'humour nous fait prendre de la distance avec nous-mêmes. Il relativise notre propre importance aussi bien que l'importance de tout ce qui se croit important dans le monde. Cela aussi me semble essentiel.
RépondreSupprimerA Célia je dirais que oui, nos propos se rejoignent même s'ils n'empruntent pas les mêmes voies. Je crois que la peur est quelque chose de très humain et il est possible que ce soient les gens les plus courageux qui ont le plus peur. Le courage n'est pas "ne pas avoir peur", ce serait inhumain. Mais c'est agir malgré la peur, en en surmontant les aspects négatifs, c'est-à-dire la paralysie comme tu le dis.
RépondreSupprimerUne question à Sasha : je suis vraiment sidérée qu'on puisse trouver Charlie Hebdo raciste et contre les minorités, et je voulais vous demander comment ils le disent,s'ils se posent la question, s'ils affirment, s'ils sont dans la provoc. Car l'énorme émotion est venue aussi du fait que ce sont des types totalement auto-racistes justement, des dessinateurs, des types adorables comme Cabu, toujours à rire de tout sans distinction. Du coup je suis inquiète que les anglais aient cette idée.
RépondreSupprimerroosevelt, inaugural address, 1933
RépondreSupprimeroriginal text: http://research.archives.gov/description/197333
movie: https://www.youtube.com/watch?v=nHFTtz3uucY
et un des plus beaux mots que je viens de découvrir est 'phobophobia'...
voir: https://en.wikipedia.org/wiki/Phobophobia
Joelle, Baudouin: En effet, c'est affligeant. J'ai beaucoup de mal a leur faire comprendre le contraire ... Les reactions sont variees. Ma colloc americaine me dit qu'en regardant les images, elle ne comprend pas que le journal puisse etre "de gauche", et que ce genre d'ilustrations ne parraitrait que dans un journal d'extreme droite aux Etats-Unis. Elle essaye tout de meme de comprendre quand j'essaie de faire parvenir la nuance culturelle en France. Les memes propos prononces ici et la-bas ne sont pas consideres racistes alors qu'ils le seraient dans un autre contexte culturel ... J'essaie de penser tout cela par rapport aux differents politiques d'integration, differentes histoires coloniales ... En tous cas, une chose est sure, ce qui fait office ou non de racisme est bien une question de contexte culturel ...
RépondreSupprimerLes autres disent que, meme s'ils n'etaient pas racistes, ils contribuent tout de meme a la proliferation d'images demonisantes de l'Islam. Ca continue, jetez un coup d'oeil sur internet. Par exemple http://www.newyorker.com/culture/cultural-comment/unmournable-bodies ou encore http://paper-bird.net/2015/01/09/why-i-am-not-charlie/ ou le pire: http://www.hoodedutilitarian.com/2015/01/in-the-wake-of-charlie-hebdo-free-speech-does-not-mean-freedom-from-criticism/#sthash.P4eDsMCv.dpuf
Ce ne sont quelques exemples ...
Ce qui est sur, c'est qu'ils n'ont pas compris Charlie Hebdo. Je me demande seulement s'il est possible de faire comprendre ce genre d'humour, de mentalite, a quelqu'un qui n'est pas francais ....
Et pourtant le monde entier se solidarise avec Charlie. Comme si l'atteinte aux libertés démocratiques exemplifiée par cet attentat dépassait les frontières culturelles. Ce qui est peut-être le plus monstrueux dans cette histoire c'est la disproportion entre le crime et les victimes. Celles-ci représentent malgré tout une sorte d'innocence propre à des enfants dans leurs manières de dénoncer le pouvoir du sacré sur les consciences. Certes, ces dessinateurs n'étaient pas naïfs. Ils étaient parfaitement conscients des risques qu'ils prenaient en s'attaquant aussi librement aux croyances. Mais je continue à penser que leurs dessins aussi irrévérencieux aient-ils été, ne sont blasphématoires ou seulement provocateurs que pour ceux qui ont peur de ce qu'il y a de sérieux en eux. Ces dessinateurs étaient sans pouvoir aucun. Comment le pouvoir (celui des armes en l'occurrence) peut-il s'exercer sur des personnes aussi démunies de tout pouvoir, aussi dépourvues de toute volonté de pouvoir. Si l'on se sent touché dans sa foi ou dans sa propre importance par leur irrévérence, si on décide de voir derrière leur spontanéité, un désir de puissance ou une volonté de nuire, alors c'est qu'on n'a jamais réfléchi à la fragilité de nos idoles et de nos soi-disant certitudes. Dans le temps les rois protégeaient leurs bouffons parce qu'ils disaient des choses que personne d'autre ne pouvait dire et qui souvent étaient la vérité, une vérité faite pour dégonfler les importances factices, les tourner en ridicule, ce qui était très salutaire.
SupprimerJe ne comprends pas qu'une américaine pays de la liberté d'opinion s'érige en censeur des opinions ou mots des autres. Pourquoi se pose-t-on la question du dessin blasphématoire ou non? Anarchique, vulgaire, grossier quelle importance? Personne n'est obligé de lire, regarder, partager Charlie Hebdo. D'ailleurs avant l'attentat 99,99% de la planète ne le regardais jamais(dont moi depuis au moins 20 ans)
SupprimerL'article du New Yorker est plutôt bien. Je suis d'accord (et d'ailleur je m'irrite souvent) de la disproportion de la réaction aux morts occidentaux par rapport aux morts syriens, palestiniens, afghans etc.. mais je pense que il faut s'indigner de la violence aillleurs aussi plutôt que de réduire l'importance de cette attaque. En ce qui concerne Paper-Bird je trouve qu'ils ne comprennent pas le sentiments qui inspire le "Je suis Charlie". Cela veut dire je soutien et défends Charlie dans son adversité mais cela ne veut pas dire "Je reprend à mon compte tout ce que Charlie disait" ne peut-on pas défendre des gens et des causes sans les endosser à 100% ? Je vois la une façon de voir les choses en noir et blanc tout ou rien qui est une des causes de l'incompréhenson et de la vioence. Charlie Hebdo était occasionnellement drôle, toujours grossier, souvent bête et pafois méchant... Mais aujourd'hui Je suis Charlie
SupprimerUne suggestion pour ces commentateurs qui projettent une vision si étrangement négative de ceux qui manifestent "je suis Charlie", ou bien qui, étrangement, prennent au premier degré les caricatures de Charlie Hebdo : leur transférer quelques sites des productions des dessinateurs et graffeurs qui chacun dans leur style, réagissent, comme tant d'autres dans le monde entier, par un hommage à l'humour, au dessin, au crayon, à l'irrévérence joyeuse. Personnellement j'évite en ce moment toutes les analyses "distanciées" de commentateurs qui commencent à interpréter, négativement l'immense émotion ressentie en la stigmatisant (réaction sélective par rapport à d'autres attentat par exemple ou pire, adhésion directe aux idées "sérieuses" des caricatures). Par contre je suis vraiment touchée par toutes les manifestations quotidiennes, dans la rue, d'une envie de fraternité!
Supprimerhttp://www.liberation.fr/societe/2015/01/09/ca-crayonne-dur-pour-charlie_1176825
http://busk-magazine.com/hommage-charlie-hebdo/
Oui, Joëlle, je suis un peu énervé, moi aussi, par cette précipitation des interprètes de tout poil sur les événements et surtout ce qu'on en dit comme pour se défendre de l'émotion qu'ils suscitent chez tout le monde et très certainement en eux aussi. Il faut comprendre à tout prix plutôt que s'émouvoir. Mais ils seront sans doute là, à la manifestation d'aujourd'hui dimanche, parce que là aussi, il y aura de l'inouï à comprendre.
SupprimerJe suis tout a fait d'accord avec vous ... Et papa, mon amie americaine n'est absolument pas en train de 'justifier' le crime. Seulement, elle ne comprenait pas que le magasine puisse etre considere comme "libertaire", "anarchiste/gauche" ... J'ai essaye de lui expliquer, et je pense que elle, elle a compris, a peu pres. Les questions que je me pose sont peut-etre plus anthropologiques ... Je m'etonne de la contextualisation du mot 'racisme', et j'essaie de comprendre pourquoi certains dessins peuvent etre consideres comme racistes par certains, non racistes par d'autres. Je me demande s'il y a bel et bien une 'ligne' de demarcation entre caricature et racisme, (cette ligne qui cause tant d'indignation a etre franchie - en bien d'autres contextes que celui-ci) ou si c'est plutot une question d'agencement a l'interieur meme d'une culture bien particuliere. Comment est-il que en France on ne puisse pas comprendre ces dessins comme racistes, alors que, univocalement, les anglo-saxons le trouvent ainsi? (sans pour autant y trouver une justification pour les horreurs commises)? Bref, plus grand chose a voir avec Charlie Hebdo, en effet ...
SupprimerBref. Je trouvais cela interessant, et ca ne m'etonne pas vraiment des anglo-saxons, a vrai dire. Une chose est sure, je ne me suis jamais sentie aussi francaise ....
Oui c'est intéressant. Mais c'est lié principalenentu à l'attitude à la religion. Les anglos voient un dessin contre l'islam ou la religion juive et pensent racisme alors que cela est anti religieux je ne pense pas que tu trouveras un seul dessin anti arabe ou anti sémite dans Charlie Hebdo. Les anglo-saxons (si ils existent) et surtout les américains considèrent la religion comme ne pouvant être tourné en dérision...
Supprimer...parce qu'ils sont eux-mêmes profondément religieux, peut-être, beaucoup plus que les Français, en tout cas qui ont toujours adoré "bouffer du curé" et relativiser ce type de croyance. Mais Sasha a raison de dire que cela pose un problème culturel assez mal identifié, une sorte OVNI culturel.
Supprimer
Supprimerhttp://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/
Baudouin, j'aime beaucoup ce concept d'OVNI culturel! En tous cas, quand les cours auront commence, j'enqueterai aupres de mes profs et amis anthropologues, voir ce qu'ils en pensent... ou s'ils l'ont meme apercu!
SupprimerIl y a aussi une question de sens de l'humour. On parle de "caricature" pour ne pas parler d'humour, car il est mal supporté là où il y a du pouvoir ou de l'autorité, y compris chez les intellectuels, qui n'aiment pas trop en général.
RépondreSupprimerEt peut-être aussi des projections. Je ne vois absolument pas sur quoi on peut se baser pour voir en Charlie Hebdo un journal d'extrême droite, je me dis que c'est comme si cherchais dans Minute était un journal d'extrême gauche. Il faudrait avoir les arguments des personnes avant de faire des hypothèses sur le caractère culturel ou non de leur perception, qui peut être aussi une projection qui concerne autre chose que Charlie Hebdo. On peut faire un métier intellectuel mais dire parfois vraiment n'importe quoi quand des valeurs sont touchées. Il y a peut-être en effet dans certaines cultures des choses dont on ne rigole vraiment pas du tout, où le rire est une agression.
Justement, on m'a envoyé un lien vers un article sur la caricature religieuse en France : http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/21/a-la-fin-du-xixe-siecle-paris-etait-la-capitale-mondiale-de-la-caricature-religieuse_1606247_3224.html
RépondreSupprimerCet article est très intéressant. La fin du XIXe semble donc avoir été encore plus irrévérencieuse que celle du XXe. Il y a quand même quelque chose d'étrange dans la sensibilité islamiste vis-à-vis des blasphèmes iconiques. Si Allah est non-représentable, toutes ses représentations sont blasphématoires, qu'elles soient irrévérencieuses ou non. Ou alors, toutes ses représentations sont dérisoires et à ne pas prendre au sérieux en aucun cas, même si elles nous mettaient en face d'un vieil homme sage aux cheveux blancs et avec un sourire bienveillant, comme on le voyait en tant que Dieu sur le images chrétiennes. Mais je m'aperçois que je suis en train d'essayer d'introduire un peu de rationalité dans une affaire qui ne peut pas être traitée de cette façon.
RépondreSupprimerEn tout cas le génie du rire a visité la manifestation d'une façon absolument...Charliehedubuesque hier, avec même une dose de tendresse mais surtout une blague du hasard presque cosmique : l'équipe des dessinateurs au ciel non seulement dessine des bites partout sur les nuages de Saint Pierre (http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQOuxdFFs7Xbtb4BONpNmwAQYSbI0Sl4-8ur_xMXU18dtAeUA5U_yW6WPeWwA) mais ils envoient des cochonneries en bas sur les éplorés
RépondreSupprimerhttp://www.lexpress.fr/actualite/societe/comment-hollande-a-fait-rire-les-survivants-de-charlie-hebdo-a-ses-depens_1639595.html
A propos de islam et humour, voir ce beau texte dans Libé : http://www.liberation.fr/societe/2015/01/14/aujourd-hui-le-prophete-est-aussi-charlie_1180802
RépondreSupprimerJe viens de lire l'article de Libé que tu nous recommandes, Joëlle. Je l'ai apprécié. Mais il y a quand même un problème. Pour les musulmans, la simple représentation du prophète est une insulte. Qui définit l'insulte ? L'insultant ou l'insulté ? L'insulté peut-il toujours prendre l'insulte avec humour, se débarrasser de l'insulte (et du sentiment — du ressentiment — qui l'accompagne) grâce à l'humour ? En principe, oui ! Mais, parfois, on imagine bien que cela peut être difficile.
RépondreSupprimerC'est justement ce qu'il tente d'expliquer à partir de Roustang je trouve que c'est intéressant, pourquoi dans certains cas, on ne supporte pas l'humour, pourquoi c'est pris comme une insulte? Dans certains cas je suis vexée quand on se moque de ce que je prends au sérieux : pourquoi? Je trouve que l'article se pose justement ces questions d'humour et du coup va chercher des éléments chez des auteurs. Je trouve ce problème d'humour très important dans ce qui arrive et je suis soulagé d'avoir lu des livres de tous les continents où on peut quand même vérifier que l'humour existe un peu partout.
RépondreSupprimerJe suis d'accord et j'aimerais lire le livre de Roustang. Mais Roustang épingle les paranoïaques et lie l'absence de leur sens de l'humour aux menaces que cet humour ferait peser sur leur identité. Mais peut-on considérer que le monde musulman est peuplé de plus d'un milliard de paranoïaques ! Ça fait beaucoup ! Par ailleurs je vous recommande cet article d'Alain Gresh, que Josiane vient de me signaler :
RépondreSupprimerhttp://www.monde-diplomatique.fr/2001/11/GRESH/8182