Cette nuit, j'ai fait un rêve bizarre : je devais passer un entretien d'embauche. Les candidats passaient l'un après l'autre. Je devais passer devant des hommes d'affaires, style "Demesmaeker" (pour ceux qui ont lu Spirou dans leur jeunesse). L'entretien commence et on me pose des questions sur une soupière cassée par Irène. Je ne sais pas trop de quel boulot il s'agit. Puis tout à coup l'un des membres de ce jury me pose une question en roulant de gros yeux et je m'aperçois qu'il s'agit de mon fils Fabien qui me montre le petit autocollant au revers de son veston (un peu analogue au "Je suis Charlie" que je portais sur mon anorak, avant-hier) sur lequel il était écrit, en rouge cette fois, CEO. Bref c'était lui le patron de la boîte qui voulait (peut-être) m'embaucher. Une prémonition ?
La journée d'hier s'est déroulée en partie devant la télé qui repassait en boucle les deux attentats de Paris et ce qui s'ensuivit en termes d'assauts simultanés vers 17h par les policiers du GIGN et du RAID, avec toutes les réactions politiques et autres (les experts, les militaires, les journalistes, les religieux, l'homme ou la femme de la rue, les lycéens, les automobilistes coincés dans leur bagnole sur le périph, les mères de famille, les témoins, les gens qui ont dû se mettre à plat-ventre dans leur propre appartement pour éviter les "balles perdues", celui qui a serré la main du terroriste en croyant qu'il s'agissait d'un policier "qui ne tue pas les civils", bref tous les acteurs possibles et imaginables — même les inimaginables —, sollicitées pour faire le point toutes les deux minutes. J'étais scotché. Pas suffisamment cependant pour ne pas faire quelques courses, lire, et surtout visionner le petit film de 52' d'Hervé Nisic, L'Espace d'un homme, consacré à Alexandre Grothendiek que j'ai trouvé très réussi. Le metteur en scène a cependant le projet d'en faire un long métrage semble-t-il, ce dont on peut se réjouir.
Tu sera ma première embauche dans notre bureau de Lisbonne !
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