Oui ! les larmes me sont venues aux yeux quand j'ai écouté les nouvelles sur l'attentat d'hier. Ils nous faisaient rire. Maintenant nous pleurons. Ce crime est tellement injuste, tellement bête. C'est peut-être cela qui fait le plus mal : la bêtise brute des hommes armés de kalachnikov. Comme si le pouvoir d'une arme nous dispensait de toute pensée. Il n'y a plus qu'à tirer. C'est vite fait. C'est à la portée de n'importe quel con obéissant. Quelle tristesse.
Il fait très froid ce matin à Lisbonne. 4°. Charlotte me disait qu'hier il avait fait 0°. C'est vraiment très rare dans un pays où les maisons ne sont pas chauffées. Bref, j'ai froid. Froid au corps et au coeur.
J'ai fait un rêve étrange cette nuit. Ça se passait autour de la vieille Dodge (1936) décapotable de mon père. Il fallait déménager d'Angleterre, de Bleachfield pour être plus précis, quartier du campus de l'Université de York où j'habitais avec Irène et nos deux enfants. Mais dans mon rêve, je déménageais avec Isabel. C'est Fabien qui conduisait la Dodge, dont le moteur dégageait une fumée blanche qui s'échappait de partout. Nous rangions le métal avec le métal, le bois avec le bois. Il y avait un portrait d'Irène qu'il fallait aussi emmener, un portrait comme une icône ancienne et qu'il fallait transporter avec précaution pour ne pas casser le verre. Je mettais les autres cadres qui ornaient la maison dans un panier. Quel rêve étrange.
Comme tu dis, quelle tristesse ! Tuer le rire, ne pas accepter l'humour ; mais dans quel monde ces gens veulent-ils vivre ? Bien sûr nous avons tous envie de pleurer devant une telle bêtise et la perte de tant de talents.
RépondreSupprimerhier peut-être pour la première fois de ma vie j'ai chanté place Kléber, dans le froid, la marseillaise. Que dire, que faire, juste être là, contente de tous ces gens debout comme des petites flammes vivantes. Pourvu qu'elles ne s'éteignent pas et résistent à ce vent mauvais!
RépondreSupprimerDanièle
Merci, Danièle pour ce petit commentaire. Nous aussi, nous sommes allés manifester à Lisbonne et nous avons chanté la Marseillaise avec les Portugais.
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