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lundi 18 mai 2015
Borbély
Je viens de terminer La Miséricorde des cœurs de Szilard Borbély (Christian Bourgois Editeur) dont j'avais lu une critique élogieuse dans Le Monde. Et en effet, cet auteur qui a enseigné la littérature hongroise à l'université de Debrecen (Université dont j'entends parler pour la première fois) était avant tout un poète. Né en 1963, il est mort l'an dernier. Il raconte son enfance dans un petit village paysan de Hongrie, la stigmatisation dont il a été victime parce que soupçonné d'être juif par ces paysans qui, dit-il, sont comme les plantes qu'ils cultivent, enracinés dans leurs terres, leurs coutumes, leurs traditions et leurs préjugés. Bobély a un style très particulier. Des phrases généralement très courtes, une description très crue des mœurs auxquelles il aura affaire, un désordre narratif surprenant qui lui fait revenir sur certains épisodes comme si c'était l'expression d'une mémoire marquée par certains événements plutôt que d'autres, comme si les souvenirs étaient attachés à une roue qui tourne et qui fait revenir de façon privilégiée certains événements à la surface de la conscience. Style très poétique également dans la description des choses de la vie.
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