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vendredi 27 janvier 2017

Buzz

J'ai retrouvé mon ancienne doctorante, Juliana, à Porto. Nous avons mangé dans un délicieux restaurant hier soir avec les étudiantes, cinq charmantes Brésiliennes, très enjouées et joyeuses avec un jeune homme très sympathique également, tous nutritionnistes, venus à Porto suivre un cours sur l'alimentation et les médias. J'ai été hébergé dans un appartement Airbnb sans doute dans une chambre très spacieuse et confortable avec une bizarrerie jamais vue auparavant : mon lit était fait avec des draps gris, très propres certes, mais tissés dans une matière indéfinissable qui n'avait rien à voir ni avec le coton ni avec le lin, comme s'il s'agissait de couvertures très fines. Assez agréable finalement. J'ai parfaitement bien dormi. Dans mon rêve, j'arrivais avec des amis dans un lieu où il y avait une sorte de fête. Jean était là. Nous discutons en aparté, très tranquillement. J'ai été réveillé par le jacassement insistant des mouettes survolant le Douro, sans doute. Je ne réussis pas à les voir. Il fait encore nuit.


Je lis en ce moment le roman de Sinclair Lewis It can't happen here, publié en 1935 et qui raconte dans le détail ce qui est en train de se passer aujourd'hui aux Etats-Unis : tout d'abord, l'élection du sénateur populiste Berzélius Windrip, appelé Buzz — n'est-ce pas vraiment prémonitoire ? — contre Roosevelt et dont le mot d'ordre est de rendre à l'Amérique sa prospérité et sa grandeur. Le roman a été traduit en 1937 par Raymond Queneau sous le titre Impossible ici, et réédité en 2016 aux Editions La Différence. Ce roman confirme amplement les thèses de Pierre Bayard sur la dimension visionnaire de la littérature.

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