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jeudi 5 janvier 2017

Sans maître

Un rêve d'auto-dénigrement cette nuit : je participais, en tant que simple observateur, à une réunion de relance des recherches du GERSULP, le groupe que j'ai dirigé pendant 25 ans à l'Université Louis Pasteur à Strasbourg. L'un des participants soulève le "cas Jurdant".  "Iconoclaste incompétent", dit-il en fustigeant le manque de sérieux de ce responsable qui n'a jamais été jusqu'au bout de quoi que ce soit, sinon des deux thèses universitaires qu'il a soutenues et qui n'étaient guère académiquement orthodoxes.  J'assiste sans rien dire à cette critique dévastatrice. Mon ego — en ai-je vraiment un ? — en prend un sacré coup. Josiane est là également ainsi qu'un chercheur — René ? — qui s'approche de moi pour me garantir son estime et son soutien. Mais ce rêve m'interpelle, évidemment. Je sais que dans ma vie réelle j'ai suscité beaucoup de jalousie, voire une véritable haine de la part de collègues plus ou moins proches. L'un de ces collègues, philosophe, particulièrement monté contre moi, m'avait dit un jour : "Ton problème, B., c'est de ne pas avoir eu de maître." Le point de vue est intéressant. Sans maître, on n'est rien dans le monde académique, on y est condamné à l'isolement. Celui qui n'a pas eu de maître ne sera jamais maître à son tour.  Et alors ? 

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