J'ai vu le médecin qui m'a opéré le mois dernier. Il m'a confirmé que ce qu'ils avaient enlevé de ma vessie n'était pas cancéreux. Je lui ai aussitôt demandé si cela voulait dire que je pouvais cesser la chimio que je venais de commencer. Non, m'a-t-il dit, il faut que vous continuiez car lors de la première opération c'est bien d'un cancer qu'il s'agissait et ce cancer est particulièrement agressif. Il peut y avaoir des récidives et la chimio que vous faites pour l'instant vous met à l'abri de ces récidives. Il a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une chimio locale qui ne passait pas dans le sang. Début septembre, ils m'examineront de nouveau et ce, tous les trois mois pendant au moins deux ans. Ensuite tous les six mois, puis tous les ans jusqu'à ma mort.
Après l'hôpital, nous sommes allés à notre rendez-vous de chantier avec l'architecte et l'entrepreneur sur les lieux de la restauration de notre immeuble. Les travaux avancent bien et l'équipe des travailleurs qui s'y trouvent est vraiment dynamique et sympa. Les ouvriers, bien que de nationalités multiples, s'entendent bien entre eux et sont efficaces. Carlos est optimiste et content de la progression de cette équipe. J'ai encore pas mal de difficultés à imaginer ce que cela donnera en fin de course (dans un an semble-t-il), mais le fait est que c'est assez fascinant. Le faîte de la toiture sera rehaussé de 50 cm ce qui nous donnera plus d'espace dans notre living room.
Je termine actuellement La joueuse de go et je trouve ce roman tout-à-fait intéressant notamment sur les rapports entre Chinois et Japonais lors de la guerre sino-japonaise de 1937-45. Lui est un militaire de l'armée d'occupation de la Mandchourie, elle est une Chinoise, dont les amis résistants à l'occupation ont été torturés et tués par les Japonais. Il s'affrontent devant un damier de go. Je cite ce haïku d'Issa que je lis page 260 : "En ce monde nous marchons sur le toit de l'enfer et regardons les fleurs."
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