Ce matin, quand je suis sorti du bâtiment de l'internat du Lycée Ermesinde, un voile blanc de givre recouvrait les choses, les plantes, les bancs où il fait bon s'asseoir en été, les dalles, et plus loin, les toits. Le givre est l'une des plus belles inventions de la nature. Évidemment, l'air est froid. Le ciel était d'un bleu immaculé avec des bordures dorées à l'horizon. Quelques avions entamaient des écritures désordonnées, à peine ébauchées, vites abandonnées. L'eau de la douche était beaucoup plus froide qu'à Lisbonne. Je suis sorti tout rouge de la douche, comme une écrevisse ou un homard que l'on sort de la casserole. Mon fils Fabien a pris quelques jours de vacances pour skier dans la montagne. Je présume que sa douche du matin doit être aussi glacée que celle à laquelle j'ai droit à Luxembourg.
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jeudi 28 février 2019
mercredi 27 février 2019
Yourcenar
Je suis tombé par hasard sur le livre de Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien, que j'ai lu il y a longtemps mais que j'ai décidé de relire, hier soir, pour goûter à nouveau du plaisir de cette belle écriture. Je vais emmener le livre à Luxembourg. Il me fera passer rapidement les heures d'avion avec la compagnie exécrable Ryannair qui m'offrait des billets pas trop chers. Je pars cet après-midi vers 16h pour arriver là-bas à 20h45. Il fait très bon à Lisbonne aujourd'hui mais, d'après la météo, l'air est plutôt froid à Luxembourg.
mardi 26 février 2019
Kiruna

lundi 25 février 2019
Administration
Ce matin, je suis allé aux impôts portuguais. Je suis d'abord tombé sur une fonctionnaire qui, manifestement, ne faisait aucun effort pour comprendre le problème que je lui exposais. Elle m'a rembarré de manière assez brusque malgré mes efforts pour lui exposer ma situation en portuguais. Il faut dire que ce n'était pas brillant. Bref elle me renvoie au service "contentieux". Je suis obligé de refaire la queue comme si je venais d'arriver alors que cela faisait deux heures déjà que j'attendais. Finalement, arrive mon tour après trois heures d'attente. Cette fois, au service "contentieux", je tombe sur une dame charmante, souriante et pleine de bonne volonté qui parle français, anglais et sans doute bien d'autres langues. Elle prend mes papiers et me dit que tout est en ordre. Il faut simplement que je signe mes déclarations —qui avaient été rédigées en portuguais par Isabel—. Et voilà. En cinq minutes tout était réglé. J'ai juste eu le temps de louer un scooter électrique pour aller à mon rendez-vous à l'Université, avec Isabel Serra, avec qui j'ai déjeuné.
dimanche 24 février 2019
Impatience
Au fur et à mesure que le chantier avance, je me sens moi-même de plus en plus impatient de l'habiter. Cela va changer ma vie, encore une fois. Je crains un peu les moments du déménagement. Il va falloir à nouveau mettre les livres en caisse et porter les caisses. Hum ! Bon... Je me réjouis trop vite car, en réalité, il y a encore beaucoup à faire —le premier étage n'est pas commencé, et les escaliers ne sont encore que des échelles instables—, bref, je ne suis pas sûr du tout que nous pourrons fêter le 25 avril sur notre terrasse. Enfin, nous verrons. Mais, ce qui est sûr, c'est qu'à Noël nous pourrons certainement recevoir toute la famille !
samedi 23 février 2019
Concert (bis)
Bon... je n'ai pas pu terminer mon message qui fut interrompu par une urgence. Mais le concert au programme duquel il y avait César Franck (Sonate en la majeur pour piano et violoncelle) et Sergei Rachmaninov (Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur) m'a beaucoup plu. C'était vraiment très agréable. Les interprètes étaient Maria José Falcão au violoncelle et Anne Kaasa (une amie de notre ami Richard) au piano. Et voilà qu'aujourd'hui, nous allons aller à Cascaïs pour un concert qui a programmé Schubert. En principe Charlotte et Johni viendront avec nous. Je m'en réjouis.
vendredi 22 février 2019
jeudi 21 février 2019
Yumeno

Yumeno Kyûsaku est l'auteur du livre que j'ai commencé à lire hier : Dogra Magra, roman qui a été publié pour la première fois au Japon en 1935 et qui raconte une histoire étrange se déroulant dans un asile psychiâtrique. Ce roman est traduit du japonais par Patrick Honnoré et l'on se demande vraiment, d'après ce que l'on ressent soi-même en le lisant, quels seraient les effets de cette écriture sur un lecteur natif. J'ai longtemps cru —et je crois encore— que la réflexivité n'est véritablement possible qu'avec la dimension orale de la langue mais l'écriture de cet auteur japonais me fait tout-à-coup douter de cette proposition. Il met en scène un étudiant amnésique —je travaille sur cette question en ce moment en vue d'une préface au livre de mon amie Christine sur l'amnésique de Collegno— qui fait l'objet d'une expérimentation psychiâtrique : s'entremêlent ainsi dans cette écriture, mais surtout dans la lecture qui en résulte, la science, la mémoire, le crime, la beauté d'une femme, le temps et l'angoisse.
mercredi 20 février 2019
Antisémitisme
Le problème de la dénonciation de l'antisémitisme et des manifestations scandalisées —très politiquement correctes qui vont avec—, c'est que l'écho spectaculaire que les médias n'hésitent pas à leur donner lui assure une sorte de publicité involontaire —ou peut-être pas si involontaire que ça— dont les effets sont incontrôlables. En plus, on ne peut pas s'empêcher de craindre que cette outrance médiatique ne serve un peu trop les intérêts politiques très concrets du premier ministre israélien qui tient beaucoup à ce que l'antisionisme soit assimilé à l'antisémitisme pour profiter de l'unanimité qui condamne à juste titre ce dernier. Curieusement, c'est à la veille du dîner annuel du CRIF que, tout-à-coup, se déclenche à nouveau la mise à jour des réactions bienpensantes aux flambées de haine antisémite. [Voir ici sous le titre "Vallsaille" ce qui se passait l'an dernier en mars] Enfin, on peut voir également que le gouvernement français n'est pas, lui non plus, complètement désintéressé par cet unanimisme qui, malgré des protestations rendues timides par leur faible résonance médiatique, risque de porter atteinte au mouvement des gilets jaunes et aux revendications de bon sens qu'il tente de faire reconnaître. La volonté de se désolidariser radicalement des expressions de haine qui furent lancées —notamment à l'adresse de Finkielkraut—, rencontre des obstacles en raison même de la diversité qu'il a réussi à rassembler sans la réduire justement. C'est bien cette diversité qui, jusqu'ici, a fait l'intérêt de ce mouvement de fond en quête de justice. Heureuse et précieuse diversité qui échappe malgré tout aux tentatives de sa domestication politique par le grand débat. C'est bien cette diversité qui pose problème au pouvoir. Comme le dit souvent mon ami Jeannot Medinger quand il parle des élèves, la diversité est perçue comme une complication pour toute politique. C'est pourtant là-dessus qu'il faut miser pour que le monde puisse continuer de changer, non ? Car, s'il arrête de changer, ce monde, il arrêtera en même temps de vivre.
Bleus
J'ai oublié de mentionner ce qui m'est arrivé lundi dernier lors de mon rendez-vous chez l'ophtalmologue d'abord, chez l'oculiste ensuite. L'ophtalmologue est une femme plutôt âgée qui parle un bon français et qui m'examine longuement avec tous les appareils les plus modernes de la médecine des yeux. Finalement, elle décèle une cataracte à l'œil gauche et, en ce qui concerne ma vision, elle me diagnostique trois troubles : début de myopie, presbytie et hypermétropie (si je me souviens bien !). Elle me prescrit de nouvelles lunettes progressives et, bien entendu, je me pose la question de savoir s'il faut vraiment faire faire ces nouvelles lunettes qui coûtent assez chères ou bien attendre l'opération de la cataracte à l'œil gauche pour voir ce que ça donne. Elle me recommande l'oculiste voisin où je me rends aussitôt. Je rencontre ainsi une jolie femme très aimable qui me montre toute une série de montures. Elle me conseille également, si j'achète de nouvelles lunettes, de prendre des verres qui se teintent légèrement à la lumière du soleil, puis, me regardant attentivement, elle ajoute : "Avec vos yeux bleus qui sont plus sensibles, cela vaut mieux !" Je ne peux m'empêcher de rire intérieurement. Sur mon passeport j'ai les yeux marrons. Certes, un cercle légèrement bleuté entoure mes pupilles et c'est sûrement sur cette base que Charlotte a toujours prétendu que j'avais les yeux bleus, ce qu'Isabel dément énergiquement, bien sûr. J'ai toujours été fasciné par les controverses sur la couleur des yeux, surtout après la mort des personnes concernées. D'ailleurs j'hésite encore moi-même assez souvent sur la couleur des yeux de mes propres parents.
mardi 19 février 2019
Cons
Après les cauchemars d'hier, j'ai fait cette nuit un rêve magnifique qui m'a envahi d'un sentiment de "joie souveraine" surprenant. C'était une petite route de campagne, une campagne analogue à celles du Périgord décrit par Maylis de Kerangal et dont le film de Claude Chabrol, Le Boucher, que j'ai vu hier sur Arte, nous montre les images prises d'une 2CV de laquelle on voit défiler, dans la lumière des phares, des arbres aux feuillages roux, une petite route donc, où je me retrouvais avec Zbyszek, quelqu'un d'autre (une femme) et Geneviève S. Avec Z., nous nous apprêtions à aller déjeuner dans les Vosges, mais à l'idée que Geneviève resterait seule pour déjeuner, je propose à Z. de l'emmener avec nous quitte à nous restaurer avant d'atteindre les Vosges. Nous passons des barrières en bois et j'aide Geneviève à traverser les obstacles. Je sens son corps dans mes mains, un corps qui m'apparaît comme une sorte de complice érotique, sans pour autant que ce soit sexuel. J'ai l'impression que la "joie souveraine" que j'évoquais plus haut venait de là.

Tous les gilets jaunes devraient lire ce "petit livre jaune" qui nous incite à une réflexion philosophique étonnamment pertinente, dénuée d'arrogance ou de prétention.
lundi 18 février 2019
K.O
Grâce au groupe de lecteurs/trices de jeudi dernier, j'ai retrouvé hier Maylis de Kerangal dans son premier roman, Je marche sous un ciel de traîne (Verticales/Le Seuil, 2000), auquel je suis resté accroché, comme suspendu par son écriture, jusqu'à la fin, que je n'ai pu découvrir que vers 2h du matin, après quoi, une longue insomnie m'a tenu réveillé jusque vers 6 heures pour faire déboucher mon esprit sur des cauchemars pendant un peu plus de deux heures. Bref, je suis un peu K.O aujourd'hui. Hier soir également, nous sommes allés voir le film Green Book. Il y avait Isabel, Richard, Charlotte, Johni et moi. Un film magnifique, vraiment, qui nous raconte ces tensions terribles qui pouvaient exister entre la communauté noire et la communauté blanche dans le sud des Etats Unis. Malheureusement on y identifie très vite cette manipulation professionnelle et très américaine, très stéréotypée aussi, des émotions faciles. Ce qui n'est pas du tout le cas de l'écriture de Maylis de Kerangal. C'est une écriture qui émeut, par les images parfois incongruës qu'elle sort au détour d'une description comme comme si elle n'avait qu'à choisir un bijou de sa boîte aux trésors : tout à coup, on y est, on ressent très précisément ce qu'elle nous fait comprendre avec cette image qui nous surprend. Le roman se déroule dans le Périgord et pour peu que l'on connaisse un peu la région, même très superficiellement, on se retrouve dans un lieu incroyablement familier, c'est une écriture qui nous rapproche de nous-mêmes et du monde dans lequel nous vivons, curieusement, elle fait vibrer nos émotions, mais pas du tout à la manière d'un film américain, elle réveille des sentiments que l'on a vécus comme elle dit, une écriture juste.
dimanche 17 février 2019
Rovere

samedi 16 février 2019
Le Turquetto

Uber
Avant-hier soir, juste après la réunion de mon groupe de lecteurs/trices, 'ai voulu rentre avec Uber. Il était tard, je n'avais pas mangé et il faisait froid. J'appelle donc un "Uber". On m'annonce qu'il sera là dans quatre minutes. J'ai attendu plus d'une heure et Uber n'est jamais arrivé. En fait, je crains que le système de localisation n'a pas fonctionné corretcement. Je voyais bien sur mon iPhone, une voiture se rapprocher de là où j'étais, mais j'ai l'impression qu'elle faisait du surplace assez loin de l'endroit où j'attendais, avec de plus en plus d'impatience. Un autre Uber a pris le relais sans plus de succès, malheureusement. Ce qui fait que j'ai pris vraiment froid et que j'ai passé la journée d'hier au fond de mon lit, sans rien manger ni boire, avec une céphalée assez douloureuse. En plus, après avoir finalement pris un taxi qui m'a coûté 5 euros, je m'aperçois qu'Uber me facture 2,50 euros pour annulation de la course alors que je n'ai rien annulé du tout et que c'est eux qui, ne me trouvant pas, ont fini pas annuler. J'ai l'impression d'avoir été complètement eu.
jeudi 14 février 2019
42
D'après le blog de mon fils Fabien, ce matin (voir ici), son propre fils, Louis envisage de s'inscrire à l'École 42 fondée par le très riche Xavier Niel et dont j'ai déjà parlé dans ce blog (voir ici). C'est une école sans enseignants où l'on peut s'inscrire quand on a entre 18 et 30 ans. Il y a quelques règles, certes, mais elles ne sont pas nombreuses et l'école a connu un grand succès. Elle a été classée meilleure école de code au monde. Elle a engendré pas mal d'établissements 42 fonctionnant selon les mêmes principes, notamment à Luxembourg semble-t-il. C'est une école où les étudiants sont totalement libres de passer le temps qu'ils veulent à l'école. L'étudiant que j'avais rencontré à Paris me disait qu'ils pouvaient rester pratiquement toute la nuit. Je ne sais pas si c'est encore possible. Mais pour les jeunes, c'est intéressant.
mercredi 13 février 2019
Capharnaüm

mardi 12 février 2019
Sociang
Le ciel est magnifique ce matin : immense, bleu, sans la moindre petite tache blanche ou grise.
Hier soir, j'ai repris 1984, de G. Orwell, dans sa nouvelle traduction chez Gallimard, effectuée par Josée Kamoun en comparant cette nouvelle version à l 'ancienne (Amélie Audiberti) et à l'original. L'innovation la plus importante est certainement la traduction de newspeak, connu en français comme "novlangue", traduction que j'ai moi-même dénoncée à plusieurs reprises dans la mesure où elle faisait disparaître la dimension orale de cet usage de la langue en Océania. On lira maintenant "néoparler" mais je crains fort que le novlangue soit si bien ancré dans les habitudes des lecteurs d'Orwell que le nouveau terme risque de ne pas avoir le succès qu'il mérite. Je me demande aussi pourquoi cette nouvelle traduction d'Orwell n'a pas traduit l'entièreté de l'appendice fourni par l'auteur pour décrire les principes fondamentaux du newspeak. Il y a d'ailleurs des traductions qui me semblent moins heureuses que dans l'ancienne version. Orwell nous donne l'exemple d'une phrase trouvée dans un article du Times de l'époque : Oldthinkers unbellyfeel Ingsoc censée signifier en anglais traditionnel : Those whose ideas were formed before the Revolution cannot have a full emotional understanding of the principle of English Socialism (p. 245). L'ancienne version nous donne : "Ancipenseur nesentventre Angsoc." La nouvelle traduit de la façon suivante : "Les obsopenseurs intriperessentent le Sociang." Je préfère l'ancienne version dans ce cas. Le but du néoparler était, selon Orwell, de restreindre considérablement le champ de la pensée en édulcorant le vocabulaire, en supprimant le plus de mots possible. Ceci, en supposant, comme le dit l'auteur lui-même, que la pensée dépend des mots. Ce qui est loin d'être évident. J'aurais plutôt tendance à dire que les mots canalisent la pensée en lui faisant prendre des chemins étroitement balisés, socialement bien reconnus. Mais l'art nous montre à quel point il peut y avoir de la pensée hors les mots. Même la poésie qui nous dit, en mots, le silence des mots, nous prouve l'indépendance relative de la pensée vis-à-vis des mots.
Ci-dessous une page manuscrite de 1984.
lundi 11 février 2019
Caroline
Caroline de Bendern, la Marianne de mai 68, a publié sur Facebook un petit film amateur, sans doute réalisé avec un smartphone, montrant cette bataille entre gilets jaunes et gilets jaunes. On ne sait pas quels sont les allégeances idéologiques des uns et des autres, seule leur position respective est parlante, deux groupes d'hommes avec un vide de quelques mètres au milieu, puis... après le jet d'un objet quelconque, les deux groupes en viennent aux mains : ils se battent entre eux. C'est une bagarre totalement futile. Personne ne peut gagner. Au bout d'une minute ou deux, un certain nombre de belligérants se regroupent et se séparent de leurs ennemis qui les poursuivent mollement. Cette scène de rue est tellement absurde, tellement dérisoire qu'on ne peut s'empêcher de poser la question de savoir ce qui l'a déclenchée. Une agressivité innée, programmée par l'instinct ? Testostérone contre testostérone ? J'ai déjà vu des hommes qui, après une bagarre de ce genre, semblaient satisfaits : "On leur a foutu une sacrée raclée !" On sent très bien l'existence d'une certaine jouissance à avoir tabassé son prochain. Étrange. Il vaudrait bien mieux que les deux camps s'entendent pour lutter ensemble contre la menace la plus angoissante et la plus sérieuse aujourd'hui, celle du réchauffement climatique, comme le soutient à juste titre mon fils Fabien dans son blog (voir ici).
Cet après-midi, je vais subir ma dernière séance de chimio locale, la cimio n°12. Ouf !
Cet après-midi, je vais subir ma dernière séance de chimio locale, la cimio n°12. Ouf !
dimanche 10 février 2019
Eastwood

* * *

Erreur
J'ai parlé hier de recyclage à propos du dernier roman de Javier Cercas et je me suis complètement trompé. J'avais déjà lu le roman en question, il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs. J'ai dû en parler dans mon blog. Mais après avoir fait une recherche avec l'entrée "Cercas", je ne trouve pas mention du Monarque des ombres. C'est très étrange. Ce qui m'a trompé, c'est la vision du bandeau publicitaire qui entourait le livre en annonçant "Prix André Malraux". Je l'ai acheté en me disant "tiens ! encore un Cercas", alors que je l'avais déjà. Je ferai don de mon exemplaire surnuméraire à mon ami Richard.
Nouvelle erreur : j'ai finalement retrouvé les traces de ma lecture du Monarque des ombres. Ça se trouve à la date du 21 septembre dernier sous le titre "Estrémadure" (voir ici).
Nouvelle erreur : j'ai finalement retrouvé les traces de ma lecture du Monarque des ombres. Ça se trouve à la date du 21 septembre dernier sous le titre "Estrémadure" (voir ici).
samedi 9 février 2019
Recyclage
Je suis en train de lire le dernier livre publié de Javier Cercas, Le Monarque des ombres (Actes Sud, 2018, traduit par Aleksandar Grujičić avec la collaboration de Karine Louesdon) et pendant les cent premières pages j'ai l'impression d'avoir déjà lu ce qu'il écrit dans son roman L'imposteur ou dans Les soldats de Salamine —il faudra que je vérifie—. Il s'agit de l'histoire de Manuel Mena, phalangiste espagnol mortellement blessé en 1938. La mode est certainement au recyclage mais je ne sais pas si, dans le domaine de la littérature, cela peut se faire sans dommage. Ce livre a pourtant reçu le prix André Malraux.
Cette nuit j'ai fait un rêve où je me retrouvais devant une assemblée d'acteurs, actrices, réalisateurs, etc., à Cannes sans doute. Une vedette devait faire une conférence à propos d'un livre écrit en anglais mais elle était très maladroite dans ses propos et me lançait des regards désespérés pour que je l'aide à dire ce qu'elle voulait dire. Il y avait un problème de traduction. L'anglais disait I work in Bolton, et la traduction était "Je peux travailler", traduction pleine de finesse qu'il fallait expliquer à l'audience. Bolton était un lieu de travail difficile et le lecteur français n'aurait pas compris les sous entendus impliqués par cette mention de Bolton qui, dans ce contexte, voulait dire que le personnage était capable de travailler dans des conditions difficiles et pénibles. Il fallait rendre compte de la pensée exprimée par cette phrase et non rester fidèle à sa littéralité. Ce n'était qu'un rêve bien entendu et je ne sais pas de quel endroit de mon esprit est sorti ce nom de lieu : Bolton.
vendredi 8 février 2019
Tournoi
jeudi 7 février 2019
Mini-BJ
10000

mercredi 6 février 2019
Blanc
C'est la couleur du Bac dont Charlotte passe les épreuves en ce moment. Cet après-midi, elle avait l'anglais. Hier c'était le portuguais et l'histoiire-géo, avant-hier la philo. Elle dit s'être assez bien débrouillée jusqu'à présent. Mais c'est quand on aura les notes que l'on pourra concevoir une stratégie utile pour le "vrai" Bac, dont personne ne connait la couleur.
Par contre, en sortant d'un bureau administratifs qui me réclame des impôts au Portugal, j'ai vu dans l'avenue un ballon noir abandonné au milieu de la circulation très intense en fin d'après-midi. Ce ballon s'en tirait magnifiquement bien. Les courants d'air créés par les voitures le faisaient voltiger de droite à gauche sans qu'aucun dommage ne lui soit fait. Comme quoi une certaine légèreté est absolument nécessaire à la survie !
mardi 5 février 2019
Tortillard

* * *
Dans l'avion, j'ai lu le livre dont Thomas m'avait fait cadeau samedi dernier : Les meilleurs ennemis. Une histoire des relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient par Jean-Pierre Filiu et David B. Cette "histoire" se présente comme une bande dessinée mais les faits rapportés sont parfaitement exacts. Même si, parfois, les propos et les dessins manquent de nuances. Ce que l'on retient de cet ouvrage, c'est l'incroyable importance des armes et des guerres dans l'établissement et l'évolution de ces relations problématiques.
lundi 4 février 2019
Freud
dimanche 3 février 2019
Chute
Hier soir nous avons mangé une raclette avec ces amis que nous avons eus quand nous sommes venus à Paris et que nous nous retrouvions au jardin des Récollets le dimanche avec nos enfants respectifs dans leur poussette. J'allais à la Fac à vélo à Jussieu en empruntant la piste cyclabe du Boulevard Richard Lenoir. C'était un trajet très agréable et cela me faisait faire de l'exercice quotidiennement. Un jour, cependant, un petit chien a traversé la piste en surgissant d'entre deux voitures parquées le long de la piste. Impossible de l'éviter. J'ai fait une chute impressionnante qui a déchiré mon dernier costume de ville. Je me rendais à un séminaire où je devais intervenir sur Platon. J'avais piètre mine d'autant plus que je m'étais blessé légèrement. Bref, je n'en menais pas large et mes auditeurs m'ont, je pense, épargné leurs critiques les plus dures en raison de ce qui m'était arrivé. Aujourd'hui à midi, nous déjeunerons chez mon fils Fabien et Ruben sera avec nous. Je me réjouis d'aller faire quelques courses avec lui.
samedi 2 février 2019
Belgitude

vendredi 1 février 2019
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