Nous étions tous au Conseil de l'Europe. Jeannot était mon chef de service et j'avais le bureau voisin du sien. J'étais un nouveau. Richard était dans un bureau un tout petit peu plus loin. Il me demande une première fois d'aller chercher de l'eau ce que je m'empresse de faire. La deuxième fois, je prends une sorte de plateau de fruits en plastique pour lui ramener l'eau mais ça ne va pas, le plateau n'est pas propre. Je fais plusieurs tentatives sans succès. Finalement je lui ramène un fonds dans une sorte de récipient qui ne retient pas l'eau. Son bureau est analogue à celui qu'il avait à la fac, avec plein de choses diverses. Je retourne dans mon bureau où il faut installer une douche. Deux emplacements possibles. Les douches s'accrochent au mur comme des tableaux. Je discute avec Jeannot qui, lui, l'a déjà installée. Dans mon bureau il y a vraiment des problèmes de tuyaux. Et comme les parois de mon bureau sont vitrées, il y a la question de la pudeur. Longues discussions. Je réfléchis au problème qui semble insoluble. Finalement, je me décide pour une solution tierce. La douche ira dans le coin au fond, à droite. Il faudra déplacer l'évier et ses robinets. Mon bureau sera orienté vers le jardin. "J'espère que cela sera fait avant l'été", dis-je. Les ouvriers sont sceptiques et me le font comprendre.
Bruno Schulz a une écriture splendide. Je le lis en anglais parce que la version française n'est pas disponible sur Kindle. L'original a été écrit en polonais. C'est un vrai poète.
Depuis que j'ai fait Vipassana, je reçois tous les jours "les paroles du Bouddha", généralement un quatrain qui nous invite à la sérénité et à la sagesse en nous en montrant tous les bénéfices possibles. Je lis régulièrement ces quelques mots mais j'avoue que cela ne me passionne guère. C'est toujours la même chose : sagesse et sérénité vous feront passer sans problème à travers toutes les épreuves possibles. Certes ! Mais il y a quelque chose qui me dérange dans de telles invitations. Peut-être est-ce l'idée que l'on puisse tirer un profit quelconque du culte de la sagesse alors que, la sagesse en elle-même est suffisamment intéressante pour qu'on puisse la cultiver pour elle-même et non pour quoique ce soit d'autre. Être sage pour ne plus souffrir ? La sagesse comme remède ? Pourquoi ne pas vouloir être sage pour... être sage, simplement !
Je lis dans la presse de ce matin, l'influence d'Alexandre Douguine, un intellectuel russe qui vient d'être victime des sanctions états-uniennes à l'encontre de certaines personnalités russes, sur Poutine et ses velléités de restaurer la grandeur de la Russie tsariste. Et je me demande... comment il est possible que des "intellectuels" puissent défendre de telles idées dans le monde d'aujourd'hui, comment il est possible de vivre ainsi dans le passé et les fantasmes que ce passé, soi-disant de grandeur, peut nourrir chez des personnes sensées et raisonnables ? On est loin des "plurivers" de Borgès et Deleuze. Tout se passe comme si l'Histoire, dont nous croyons faire partie, pouvait nous grandir. Or c'est le contraire qui se passe. Faut-il croire, avec Bachelard notamment, que l'histoire est une malédiction pour la pensée vivante ?
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