Un ciel magnifique comme hier, mais le matin, à l'aube, le soleil rasant fait scintiller les vitres en multiples feuilles d'or. C'est très beau. Le Taje lointain est nappé d'une brume légère. Aucune trace géométrique d'avion militaire.
Je termine un roman policier de P.D. James. L'un des premiers je crois avec Cordélia comme détective privé. C'est bien tourné et la vie en Angleterre, avec toutes ses conventions dans l'échange des discours, ces idiosyncratismes très particuliers nous apparaît de manière très détaillée et précise. C'est très agréable à lire.
Hier nous avons rendu visite à L et P. L est chanteuse. P n'était pas là mais un de leurs amis, J, était présent et la conversation s'est engagée rapidement sur le thème de l'éducation et... des plaisirs de la conversation justement, plaisirs qui semblent se perdre aujourd'hui avec les nouvelles générations. Je ne peux pas dire si c'est exact. Avec l'âge, notre point de vue tend à effacer les détails perturbants ou ennuyeux de la vie qu'on a menée. Tous ces bruits sans signification particulière à travers lesquels nous sommes passés en croyant maintenir un cap.
Un rêve curieux cette nuit : JM donnait une conférence et j'étais dans une salle d'enregistrement avec, devant moi, un empilement d'appareils électroniques, un noir, un rouge (plus petit), un noir, un rouge, un noir. Je m'aperçois que ça ne fonctionne pas et que ces appareils me produisent plusieurs numéros identiques de la revue Alliage, notamment, plusieurs numéros 3. Je monte dans la salle de conférence en passant devant tout le monde pour prendre un ascenseur minuscule. J'ai les appareils en main. Il faut que JM me dise ce qui se passe. Je compte vraiment sur lui. C'est un peu l'affolement.
Je viens de lire Fragments of an Anarchist Anthopology de David Graeber et j'ai trouvé les idées de cet auteur tout-à-fait passionnantes. C'est Sasha qui m'a parlé de Graeber dans le message qu'elle m'a envoyé ce matin et j'ai aussitôt chercher ce qu'il y avait de disponible sur Kindle. Beaucoup des idées de Graeber rejoignent celles de Feyerabend. Je suis d'ailleurs étonné qu'il n'en fasse pas mention. Ses remarques sur le monde académique sont très pertinentes et dans l'un des passage de son essai, j'ai cru pouvoir me reconnaître, ou, disons, reconnaître les difficultés que j'ai eues avec ce monde quand, à York, en 1973, j'avais proposé une réforme des études dans le cours intégré de sciences sociales, en préconisant une lecture commune (et commentée diversement selon les perspectives des uns et des autres), des oeuvres de Karl Marx.
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