C'est le nom d'une toute petite ville au nord-est de Coïmbra, une toute petite ville qui n'a absolument rien de particulier sauf qu'au cours de notre ballade d'hier, samedi, nous n'avons pas cessé de tourner autour, d'y revenir à plusieurs reprises, par exemple quand nous avons cherché un restaurant pour déjeuner, puis notre route pour aller voir le village où était né Salazar, puis pour trouver un chemin dans la forêt. Au cours de la journée d'hier, nous sommes passés une demi-douzaine de fois par Mortagua, qui joua, en quelque sorte, le rôle d'un attracteur étrange pour la Range Roover conduite par "Jeepy Joba", le mari d'Elsa.
Cette nuit, drôle de rêve encore. Mais tous les rêves ne sont-ils pas "drôles" à leur manière, fabriqués pour nous surprendre. Je devais aller dormir à Paris dans la chambre que louait depuis longtemps, notre voisin et ami de Strasbourg, Michel R. Mais je n'avais jamais réussi à trouver la chambre qui se trouvait à une adresse compliquée, derrière une sorte de gare de bus, qu'il fallait traverser, ce que nous faisons avec lui, un jour où, venu à Paris, il nous propose de nous héberger. Lui-même n'avait jamais vu la chambre qu'il avait louée par le biais d'une agence. Finalement, après hésitations, quelqu'un nous indique qu'elle se trouve rue del Papa ! Rue du Pape. L'accent italien ne fait aucun doute. Sommes-nous transportés à Rome ? Les rêves permettent ce genre de chose. Nous arrivons à la chambre qui se trouve être une sorte de rectangle de 9m2, entièrement en verre posé sur une pelouse d'un vert digne des alentours de Kings College à Cambridge. Impossible de s'y réfugier à trois. Nous nous retrouvons dans une sorte de cave misérable, déjà occupée par une vieille femme, avec laquelle il faudra s'accommoder pour qu'on puisse y dormir. Et y rêver, bien entendu, du monde que nous connaissons quand on ne rêve pas.
Ce matin, je lis les compte-rendus de la querelle entre Michel Onfray et Manuel Valls. Quelle arrogance de la part de Michel Onfray qui traite Valls de "crétin" parce que, dit-il, "il n'a rien lu". Quand un crétin de gauche (qui a beaucoup lu) traite de crétin quelqu'un de gauche "pour n'avoir rien lu" (dixit le dictionnaire, comme le précise Onfray), à propos de savoir si les idées justes peuvent venir aussi bien de droite que de gauche, on est où ? Sommes-nous dans un asile de droite ou de gauche ? Gauche, droite, gauche, droite... ça marche...
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