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vendredi 26 février 2016

Insomnie

Généralement, je gère assez bien mes insomnies. Non seulement je ne les crains pas, mais elles me permettent de penser à des tas de choses de manière très tranquille. J'en profite pour avoir des idées et boire un verre d'eau de temps en temps. Cette nuit, cependant, ce fut un peu différent. Commencée à 2h30, elle m'a tenu réveillé jusque vers 5h30. La langue me présentait des mots, beaucoup de mots, sans ces aspérités dont j'ai besoin pour en faire quelque chose. Puis, je me mis à réfléchir sur l'insomnie elle-même. Celle-ci a une dimension paradoxale. On est réveillé, bien réveillé et on ne peut pas s'empêcher de regretter de ne pas être endormi, tout-à-fait endormi. Veut-on se rendormir ? Les mots, en rangs serrés, nous en empêchent. On se rend compte qu'il faudrait une image, une seule image sans aucun mot susceptible d'en reconnaître les aspects essentiels, pour que l'on réussisse. Une image de ce genre m'est apparue vers 5h30 : une sorte de mur en ruines d'où s'échappaient des bouffées de fumée bleue, ou plutôt des traînées lentes de fumée bleue.

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