Le ciel est d'une magnifique couleur orange ce matin, une couleur uniforme qui envahit tout l'horizon jusqu'au milieu du ciel. Mais ça change très vite. Du fond de cet horizon justement, où l'on distingue quelques pans de nuée, l'orange est devenu rose, puis rouge, un rouge doré qui annonce l'arrivée du soleil dans le ciel et qui s'attache aux détails célestes, révélant des bribes de nuages qui moutonnent et broutent l'herbe bleue. Je lève les yeux et m'aperçois que le troupeau a disparu dans une transparence qui s'ouvre sur un azur apparemment complètement dégagé. On dirait qu'une belle journée se prépare à Lisbonne.
Hier, nous sommes allés déjeuner chez Lucia et Pedro. Moments très agréables de détente sereine. C'est une famille de musiciens. Lucia termine un doctorat sur la voix humaine. Je lui avais conseillé de lire David Abram et elle a trouvé l'ouvrage intéressant et utile.
Je vais m'y remettre moi aussi pour finir ma contribution à la publication de l'escale de recherche du lycée Ermesinde. Bref, une belle journée et beaucoup de travail pendant que Charlotte ira à l'hôpital avec Isabel pour voir où en sont ses problèmes d'allergie.
Sans que je puisse voir son origine à l'Est, je m'aperçois néanmoins qu'une tangente lumineuse à la courbe terrestre frappe les carreaux des immeubles regroupés sur la colline, comme un troupeau de lapins fascinés par ce brusque faisceau de rayons aveuglants. Le soleil s'est levé.
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