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dimanche 21 février 2016

Heidegger ?

Hier soir, nous avons reçu David Webb et Zbyszek, Isabel Serra et son mari, Joao à dîner. J'avais préparé un boeuf bourguignon avec une purée de pommes de terre au céleri, et pour commencer une grande salade verte. Ils avaient apporté le dessert et le vin. Très chaleureux mais un peu long comme dîner : ils sont partis à minuit, après avoir bien bu. Isabel s'endormait. Trois langues se croisaient au dessus de la table : l'anglais, le français et le portugais. David Webb est un philosophe britannique qui s'est spécialisé dans la "philosophie continentale" et plus spécialement la phénoménologie. Ils ne sont pas nombreux en Angleterre, à lire Deleuze, Lacan, ou même Husserl ou Heidegger. En tout cas, cela m'a permis de participer à la discussion. Nous avons évidemment évoqué les Cahiers noirs de Heidegger, qui viennent d'être publiés en allemand et partiellement en anglais. J'attendrai leur publication en français pour en prendre connaissance. Heidegger s'y révèle dans toute sa superbe nazie, qui n'avait rien d'un vernis superficiel destiné à sauver la philosophie allemande. La critique que j'ai lue dans Le Monde est accablante pour ce philosophe dont j'ai toujours détesté les textes, même à l'époque où il figurait comme le chouchou de la philosophie française. Pour moi, il s'agit d'un penseur détestable, qui aussitôt en poste grâce à Husserl, a complètement laissé tombé celui qui l'avait soutenu. Je me souviens que, quand je me suis lancé dans le domaine "STS", certains de mes amis me disaient : "Il n'y a rien à faire là dedans. Heidegger a tout dit dans ses Conférences sur la science et la technique." J'ai lu ces "fameuses" conférences et j'ai été terriblement déçu. Elles puaient l'arrogance et la prétention.

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