Le ballet des phares
Qui balayent un mur de livres
Dans l'obscurité
Cinquième jour du déménagement. Nous avons rapatrié des "tonnes" de vêtements divers malgré une première fournée de dons. Il va falloir se séparer encore un peu plus de nous-mêmes, moi de ma taille 42 à laquelle je renonce, Isabel des textiles magnifiques dont elle avait hérité de sa mère. Je dois me séparer de mon passé, ou plutôt des traces de ce passé qui, à travers les archives de mon père, remonte bien avant ma naissance. Cette cinquième journée sera celle du renoncement. Nous gardons quand même beaucoup de choses. Sans doute trop. Mais voilà : comme le disait Isabel, nous attendons un tremblement de terre pour faire un deuil plus radical des choses, les choses les plus précieuses, les plus fragiles, que nous avons emballées avec un soin tout particulier. Soyons migrants. Ayons l'esprit migrant. Pas seulement parce que c'est la mode. Plutôt parce que c'est de l'humain. De la bonne matière humaine.
Coïncidence étrange (comme toutes les coïncidences, d'ailleurs), je lis dans l'Express d'aujourd'hui :
Coïncidence étrange (comme toutes les coïncidences, d'ailleurs), je lis dans l'Express d'aujourd'hui :
"Comme une partie de la matière avec laquelle nous avons été formés peut provenir d'autres galaxies, nous pourrions nous considérer comme des voyageurs spatiaux ou des immigrants extragalactiques", déclare Daniel Anglés-Alcázar.
Voilà qui est bien dit.
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