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lundi 3 juillet 2017

Bonnes gens

Les bords de ton corps
Que des bijoux ornent d'or 
Pour l'œil du dehors


J'ai fini hier soir le roman noir de Pollock. J'ai beaucoup aimé l'écriture de cet auteur qui nous entraîne dans cette misère physique et morale des Etats-Unis au fin fond de campagnes arides où ne subsistent que de vieux bâtiments délabrés fourmillant des restes de cette violence à la fois mystique et ordinaire qui contamine tous les gestes, tous les regards, toutes les paroles tissant la vie quotidienne de vraies et bonnes gens.

Je suis moi aussi scandalisé par cette phrase de Macron qui caractérise une gare comme un lieu "où se croisent des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien." Les "inutiles" dont parlait Alain Badiou dans une conférence de l'an dernier. Les migrants, par exemple. Ou les Palestiniens. Les "damnés" de la terre. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'un simple écart de langage. Macron semble rejoindre Trump, dans ce mépris spontané et —oh, mon dieu, si naturel !— pour le peuple dupé dont je fais partie.

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