Au bord du chemin
Brusquerie forestière
D'un grand bruit de plumes

"Le monde est une souffrance déployée. A son origine, il y a un nœud de souffrance. Toute existence est une expansion, et un écrasement. Toutes les choses souffrent, jusqu'à ce qu'elles soient. Le néant vibre de douleur, jusqu'à parvenir à l'être : dans un abject paroxysme." (p.11)
Autre passage :
"Dans le tumulte de la vie, être toujours perdant. L'univers comme une discothèque. Accumuler des frustrations en grand nombre. Apprendre à devenir poète, c'est désapprendre à vivre." (p.13)
"Ne travaillez jamais. Ecrire des poèmes n'est pas un travail : c'est une charge." (p. 18)
"Le poète est un parasite sacré ; semblable aux scarabées de l'ancienne Egypte, il peut prospérer sur le corps des sociétés riches et en décomposition. Mais il a également sa place au cœur des sociétés frugales et fortes." (p.22)
Notre lectrice nous a lu l'un de ses poèmes dont je cite les derniers quatre vers :
"Nous voulons quelque chose comme une fidélité
Comme un enlacement de douces dépendances
Quelque chose qui contienne et dépasse l'existence
Nous ne pouvons plus vivre loin de l'éternité." (p.207)
* * *

J'ai également emprunté à l'Institut le dernier livre de Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs, NRF, 2016, dont l'une des lectrices du cercle m'a dit beaucoup de bien. A voir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire