Je vais traverser le Tage avec Richard à midi pour aller déjeuner de l'autre côté. Nous irons ensuite revoir la nouvelle maison de Richard en face de l'océan. Il semblerait que le beau temps soit déjà revenu. C'était prévu pour mardi mais ici, à Lisbonne, le ciel est magnifiquement, immensément bleu.
Hier soir, j'ai écouté l'interview de Macron par Edwy Plenel de Médiapart et Jean-Jacques Bourdin au Palais de Chaillot. Il faut reconnaître que le président connaît ses dossiers et qu'il peut être convaincant dans la passion dont il témoigne en répondant. Le métier de président de la République ne doit pas être de tout repos. Mais, je suis déçu par Edwy Plenel qui n'a pas insisté pour avoir des éclaircissements sur la phrase qui concluait sa précédente interview avec Jean-Pierre Pernaut : "Les riches n'ont pas besoin de président." Sans doute que le pouvoir de l'argent leur suffit ? Un pouvoir qui les rend indifférents aux autres. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : de cette violence de l'indifférence à laquelle Socrate est confronté dans le premier livre de La République. Mais, Monsieur Macron, les pauvres non plus, n'ont pas besoin de président, encore moins que les riches car ils sont beaucoup plus capables de solidarité et de décence les uns vis-à-vis des autres.
Je suis en train d'écouter une interview de Philippe Sollers sur France Inter. Il dit à un moment donné : "Je n'ai pas besoin de psychanalyse parce que je lis." Les riches n'ont pas besoin de président et les grands lecteurs n'ont pas besoin de psychanalyse. Bizarre !
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