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dimanche 15 avril 2018

Pluvieux

J'ai choisi de lire l'un des derniers romans d'Annie Ernaux, Mémoire de fille (Folio, 2016). J'aime bien cette auteure qui nous parle de la vie des gens ordinaires dans un style ordinaire. J'ai déjà parlé d'elle —elle a reçu le prix Marguerite Yourcenar pour l'ensemble de son œuvre, l'année dernière— dans ce blog, une première fois en août 2015 avec son roman La honte, et plusieurs fois du 5 au 8 juin 2016.

Aujourd'hui à midi, nous allons déjeuner chez nos chers amis portugais, Lucia et Pedro. Lucia est en train de finir une thèse de doctorat sur la voix. Je me réjouis d'en lire certains passages. Elle a été longtemps chanteuse d'opéra. C'est une famille qui vit complètement dans la musique. Pedro est contrebassiste. Leurs enfants, qui sont grands maintenant, évoluent dans le même champ culturel. Ils ont acheté un immeuble pas très loin de celui que nous sommes sur le point de restaurer. Nous serons voisins, ce qui me réjouit. 

Depuis une heure environ, je vois des gens défiler en descendant de droite à gauche, l'avenue qui, perpendiculaire à la rue que mon regard enfile en face de ma fenêtre,  va vers la place du Marquis de Pombal. Ils sont des centaines, habillés d'annoraks et de manteaux de pluie multicolores, parfois courbés dans cette bruine humide et froide. Où vont-ils ? D'où viennent-ils ? Est-ce une manifestation politique ? Avant qu'ils ne défilent ainsi, j'avais remarqué des sportifs en tea-shirt remonter la même avenue en courant, déjà sous la pluie. Peut-être les spectateurs de l'arrivée d'un marathon portugais ?

Ce défilé vient de cesser et les voitures ont repris possession de l'avenue dans les deux sens. Une éclaircie semble vouloir mettre un point final à ce moment pluvieux.

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