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jeudi 12 avril 2018

Insectes

Le roman à la première personne de Maro Douka, cette auteure grecque qui raconte ses déboires amoureux entremêlés avec ses déboires politiques à une période où la Grèce était secouée par des idéologies contradictoires, m'a beaucoup plu. L'auteure nous met vraiment à l'intérieur des événements et des échos qu'ils peuvent avoir pour un certain nombre de personnages de classes différentes, d'âges différents, de sexes différents, d'orientations politiques différentes et dont les relations (amitié, amour, famille, groupuscules, partis) forment un nœud que le fil de l'écriture rend presque inextricable.

Soucieux d'aborder des choses plus légères j'ai comencé Insectes de Lafcadio Hearn (Les Editions du Sonneur, 2016). L'auteur (1850-1904) nous raconte des histoires chinoises et japonaises sur ces petites bêtes qui volètent autour de nous et qui, bien souvent, selon la perspective des philosophies extrême orientales, ne sont rien d'autre que des âmes réincarnées. Dans l'un des contes, une jolie jeune femme se réincarne en une grosse mouche qui insiste auprès de sa famille jusqu'à ce que celle-ci reconnaisse enfin que c'est bien l'âme de leur bien aimée qui attire ainsi leur attention. L'auteur cite de nombreux haïkus qu'il appelle d'ailleurs hokkus. La description, très élogieuse, du monde si bien organisé des fourmis, donne à l'auteur l'occasion d'anticiper une évolution des humains qui rejoindrait la perfection morale du fonctionnement des foumillières. Il se situe dans les traces d'Herbert Spencer qu'il consacre comme étant le plus grand philosophe de tous les temps. Hum ! On pourrait discuter.

Richard T. m'a rendu le livre de David Abram, Comment la terre s'est tue, et, comme beaucoup d'autres lecteurs à qui j'avais recommandé cet ouvrage, il m'en a remercié. Cela fait plaisir.

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