On m'enlève les fils qui ont cicatrisé ma blessure sous-claviculaire aujourd'hui. Ce matin il fait très beau. On entend quelques oiseaux mais il est déjà tard (8h05) et à cette heure, les oiseaux, comme les rêves, se sont mis à l'abri.
Je n'ai toujours aucune nouvelle des médecins de Santa Maria. Cela m'inquiète un peu. Ils devraient savoir maintenant si oui ou non, ils peuvent me faire une brachythérapie.
Vu dans Le Monde aujourd'hui quelques extraits du Journal d'un corps de Pennac avec des illustrations de Marcel Larcenet.
Hier après-midi, je suis allé avec Charlotte, à Colombo, le super marché le plus grand d'Europe. Il s'agissait d'aller faire du shopping ! Un monde fou dans les allées de cet endroit infernal, éclairé aux néons de mille couleurs, bruyant de mille bruits différents, avec, partout, les supporters de Benfica se promenant en petits groupes avant d'aller soutenir leurs footballeurs préférés, juste à côté. Charlotte m'emmène dans les magasins pour adolescentes en mal de T-shirts, de boucles d'oreilles (en provenance de chez Claire's) de chaussures basket. Nous sommes vraiment dans le monde de la consommation outrancière alors que, dans le journal, on continue à invoquer l'austérité. Au fond, ce n'est pas plus mal, cette austérité qui nous oblige à consommer moins, ou en tout cas, à réfléchir avant d'acheter. N'est-ce pas une excellente préparation à ce qui va nous tomber dessus très vite : l'austérité imposée par la rareté des ressources ? Comme en temps de guerre. Avec des tickets de rationnement et tout le reste. Enfin, ce n'est sûrement pas pour demain. Mais je ne crois pas qu'on y échappera. En ce qui me concerne, j'ai acheté mes betteraves rouges et mes kiwis, ainsi que deux petits sachets de graines de courges que je grignote en conduisant. Charlotte me traite de piaf ! Encore un oiseau dans cette histoire. Décidément !
C'est sympa de raconter tes rêves, tes pensées, la sortie au centre commercial avec Charlotte et des morceaux de ta vie à Lisbonne, car ça te rend très présent. Je regarde ton blog Dedalus dès que je me mets sur l'ordinateur ; mais surtout je scrute les nouvelles sur le traitement que Dudule va subir pour enfin disparaître de ton corps. Je suis étonnée qu'il n'y ait encore aucune décision prise par tes médecins. J'espère vraiment qu'ils ne vont plus traîner. Mais vu le régime alimentaire que tu suis et la volonté que tu mets pour te battre contre la maladie, je pense que ça va aller.
RépondreSupprimerDe mon côté, j'ai quelques calcifications à faire enlever au sein gauche et ce sera mardi 14.
Rien de grave parce que pris à temps.
Martine a essayé de mettre un commentaire hier ; elle a fait un essai qui a réussi et voilà le mystère dévoilé : Anonymous : « Rien !» ça vient d'elle ; mais on ne saura pas ce qu'elle avait voulu écrire – dommage ! :(