Un autre verbe ?
Attendre
Tout ce qu’il y a de tendre dans ce verbe tend à se
dissoudre, non pas petit à petit, au fur et à mesure que l’attente se prolonge,
mais tout de suite, dès le premier instant où, même après être arrivé bien en
avance, on se met à attendre. Voilà : il n’y a plus que cela à faire,
attendre, et le temps se met à battre dans des rythmes contradictoires.
L’extrême lenteur de son passage cohabite avec les pointes de l’impatience,
faisant de cette expérience singulière, une anticipation du moment de mourir.
On cherche à remplir l’attente d’une réflexion sur l’attente qui ne fait que
creuser ce remplissage du vide avec du vide. On s'abîme dans l'abîme. Tout
instant supplémentaire dilate indéfiniment l'instant d'avant, sans espoir
d'après. La sensation qu'il n'y a pas d'après. L'après a disparu et c'est cela
qui ressemble à la mort. Peut-être l'avais-je déjà publié sur mon blog ?
D'après les statistiques, j'arriverai aujourd'hui à 50.000 pages lues.
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