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mardi 14 avril 2015

Oiseaux

Ce matin, par la fenêtre ouverte, j'ai entendu les oiseaux discuter avec beaucoup d'animation. C'était un plaisir qui s'était fait rare pendant l'hiver. Il y a beaucoup moins d'oiseaux parce que, paraît-il, il y a beaucoup moins d'insectes : pas d'insectes, pas d'oiseaux, pas de chant matinal. N'allons-nous pas devenir de plus en plus tristes sans les oiseaux ?

J'ai terminé Eduardo Kohn à petites gorgées de lecture, surtout les deux derniers chapitres. Il faut dire que je n'ai pas vraiment eu de temps la semaine dernière. En tout cas, c'est un livre magnifique et je remercie Sasha de nous l'avoir signalé. J'ai entamé, Debt de David Graeber, toujours sur Kindle. Cela me mènera certainement jusqu'à mon prochain voyage à Luxembourg.

Hier également, nous sommes allés à Macro faire des courses et le soir, nous avons vu le film Bel Ami, d'après Guy de Maupassant dont la vie nous avait été racontée dans un film avant hier. Charlotte était avec nous.

Deux disparitions à déplorer : Gunther Grass et François Maspero. Je me souviens de cette librairie superbe "La joie de lire" où je passais des heures chaque fois que j'allais à Paris. Il y a de moins en moins de monde dans le monde. C'est triste.

Le ciel est rempli de nuages jusqu'à raz bord alors que la journée d'hier a été splendidement étourdie de soleil.

Je rajoute un verbe, celui que je viens de traiter :

Voir
Sans regard. Se laisser happer par les détails qui sont ceux d’un ensemble, d’un tout dont on se sent partie prenante. Les détails ne ressortent que si le tout est là, délié sans être dénié par le regard. Il n’y a rien de passif dans le simple voir. Il faut surprendre le détail pour être surpris par lui. Le regard ne voit rien, il communique et s’y perd. Il suit docilement l’esprit comme un chien suit son maître. Le regard aboie mais ne mord pas. Il admoneste le réel. Tandis que la vision conduit silencieusement l’esprit aux choses : ce qu’on appelle l’attention. Voir, c’est toujours aller au delà de ce qu’on est. Alors que le regard vous retient en deçà de vous-même. Il fonctionne par dessous le paysage et ne voit rien.

1 commentaire:

  1. tu entends sans doute (aussi) le martinet noir, apus apus, andorinhão-pretor, common swift, gierzwaluw... qui vient d'arriver chez vous... et arrivera ici dans quinze jours... cette bête ne sait que voler et fait beaucoup de bruit... je me réjouis toujours à l'entendre après son absence hibernal... http://www.xeno-canto.org/105698

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