Je me suis fait faire un TAC, hier, de la région lombaire pour voir s'il n'y avait pas des vaisseaux coincés quelque part par là. C'est fou ce que le corps réclame votre attention avec l'âge : ça craque, ça coince, ça couine, ça tire, ça clique ça grince un peu partout comme une vieille barque qui, avec la marée, tangue encore, arrimée à son poteau. Ça ne dure pas forcément. Ça ne fait pas forcément mal. Ça signale que tout fonctionne encore à peu près. Car après tout, ce sont des signes de vie.
Pour ne pas vous laisser sur la même tonalité, voici un verbe plus gai :
Exulter
J’exulte. Je ne comprends
pas cet intérieur qui s’agite comme pour changer de place, prendre la place de
l’extérieur, et qui, pourtant se creuse au dedans, se vide en mille mouvements
minuscules, chaque cellule en transe, tout bouge, s’agrège et se désagrège,
l’émotion dispersée en multiples fragments autonomes, je suis éparpillé à
l’intérieur, je ne tremble que d’un seul côté du corps, sa face interne,
invisible, j’exulte.
C’est fébrile. La joie se
joue de moi, me dénoue complètement, me dénude les nerfs qui inventent cette
configuration singulière de mon être bondissant, palpitant de tous ses pores.
J’exulte. Rien à comprendre de cet état de transe tranquille, de ce hors-de-soi
intérieur, de cette chair vibrante comme une coupe de champagne que l’esprit
porte à ses lèvres. J’exulte.
Magnifique description de "j'exulte". Tu donnes envie d'exulter mais d'ou vient ce doux tumulte interieur?
RépondreSupprimerJe ne sais qu'une chose, c'est que ça se passe à l'intérieur et qu'il s'agit bien d'un tumulte.
SupprimerUne petite explosion dans son fort intérieur? C' est aussi très personnel; on voudrait partager mais la sensation physique ressentie impose dès limites qui, sans doute, accentuent le sentiment d'une liberté unique, mentale, emotionelle.
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