Rechercher dans ce blog

dimanche 26 avril 2015

Katmandou

Tremblement de terre de magnitude 7.9 au Népal à Katmandou. Dali, la fille adoptive de Françoise et Francis, est très inquiète. Et notre comité de la Fondation Paul Feyerabend est inquiet pour l'un de ses membres qui était là-bas au pied du Manaslu, dont il voulait faire l'escalade. Nous espérons qu'il est sain et sauf mais actuellement, nous sommes sans nouvelles.

Il fait encore froid de temps en temps à Lisbonne. Hier matin, la visibilité à travers ma fenêtre était incroyablement réduite : c'était du gris mouillé partout. Ce matin, le soleil donne un relief particulier à un grand troupeau de nuages éléphantesques. Je pars aujourd'hui pour Luxembourg et ne reviendrai que vendredi après une étape sur le retour à Vienne où je pourrai voir Sylvie et Pierre.

Hier j'ai pu parler à Françoise et Martine. Martine avait eu une alerte avec une tension de plus de 20. Aux urgences, un gentil médecin indien lui a dit de cesser de prendre une pilule qu'on lui avait prescrite à la suite de son opération. Il semblerait qu'il y ait amélioration, depuis. Un avion traverse le ciel. Bientôt ce sera à mon tour de traverser le ciel.

Un verbe ?

Chanter
Comme ma fille aujourd’hui qui chante toute la journée, je chantais à son âge. Tout le temps et partout. En continu. Sur mon vélo, dans la rue, à la maison, dans mon bain, à tue-tête dans la forêt. Dans le vent aussi. Sous la pluie évidemment. Le chant agit comme une drogue. Il délivre les mots qui s’enchaînent autrement, comme portés par autre chose que soi, l’air justement, qui est autre chose que soi et qui vient quand même de soi. Le chant renégocie la frontière entre soi et soi, entre l’intérieur et l’extérieur, la langue et la musique, l'écriture et le son. Le chant nous recompose. En réalité, le chant renverse l’ordre des lieux. Il change les emplacements. Mes oreilles chantent et ma bouche, ouverte au vent, écoute le chant de mes oreilles.

Cela me fait penser au rêve que j'ai fait cette nuit. Il s'agissait précisément de cela : négocier des emplacements. C'est ce dernier mot, retrouvé dans l'un de mes verbes, qui m'a fait repenser au rêve de cette nuit. Dans mon rêve, il s'agissait de tentes. Mais je ne me souviens pas du contexte. Tant pis.

4 commentaires:

  1. Comme ta fille aussi, la "grande", qui chante les hits parade du 17ème siècle.... Flow my tears de John Dowland, en repassant, en cuisinant,...bonne ménagère d'un dimanche pluvieux....la tarte Linzer aux framboises fraîches ainsi chantée était .... Exquise !
    Le chant semble être une affaire de famille. Je ne savais pas que tu chantais papa! Toujours des surprises à trouver dans ton blog;)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je chantais quand j'avais douze, treize ans. Cela a dû d'ailleurs durer un peu plus longtemps. J'ai chanté une fois en public à la grande fête du FEC (Foyer de l'étudiant catholique) à Strasbourg. J'étais accompagné au piano par Jean Morel. C'était une chanson de Gilbert Becaud.

      Supprimer