Jeannot m'attendait à l'aéroport. Il me dit : "Il y a eu deux personnes qui sont sorties avant toi, Baudouin, que se passe-t-il ?" Et il me rappelle que généralement, je suis presque toujours le premier sorti de la fournée aéroportée Lisbonne/Luxembourg. Ceci me fait penser à une attitude qui a été longtemps la mienne quand je faisais des marches en groupe dans la nature. Je tenais presque toujours à être le premier, à être devant les autres, à marcher en tête. Et cela m'obligeait souvent à de gros efforts. C'est la remarque de Jeannot qui m'y a fait penser. Je me souviens de nos ballades en Haute-Savoie quand j'avais 14/15 ans : j'aimais effectivement être devant et atteindre le sommet avant tout le monde.
Un verbe ?
Naviguer
Ni vagues, ni vents. Une barque immobile. Une voile
qui pend, remuant faiblement d’un souffle ennuyé, en attente. Immobilité
envahissante comme celle d’un tableau de musée. Avec ce soleil à l’horizon qui
n’en finit pas de tomber à l’eau. On est aussi silencieux que ceux du tableau.
Le bois du mât grince un peu sans la moindre impatience. De temps en temps, un
choc isolé, ponctuel — on ne sait d’où il vient —, on ne s’en occupe pas. Il
n’a rien à ponctuer, si ce n’est l’écho de la coque vide où nous sommes.
Balancés imperceptiblement par une surface laquée, aussi calme qu'un miroir.
et moi, je préfère d'avoir 'les autres' devant moi... comme quoi je suis capable de voir ce qu'ils 'font'... et de m'adapter à eux... c'est très 'profond' d'ailleurs... à savoir sa place...
RépondreSupprimerJ'avais deux frères avant moi. Le deuxième est mort. Le premier est en bonne santé. Mais je voulais quand même être devant dans les promenades. J'aimais l'effort que cela exigeait. Je me demande d'ailleurs quel est celui qui est derrière moi, maintenant ?
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