Quand je me suis réveillé ce matin, je sortais d'une voiture dans mon rêve et mes gestes se confondaient avec ceux que je faisais pour sortir du lit. Pendant un bref moment, le rêve et la réalité étaient la même chose, en tout cas, quant à l'expérience que j'en faisais. Effet d'étrangeté garanti.
Hier j'ai lu un petit roman d'Amélie Antoine, Fidèle au Poste, un petit roman sans prétention mais suffisamment bien écrit pour qu'on ne le lâche pas. L'intrigue tourne autour d'un programme de télé-réalité qui manipule les sentiments d'un homme devant la mort de sa femme. Cette mort est simulée. Une autre femme intervient. L'homme est l'enjeu d'un pari qui rapportera 1/2 million à la gagnante. Les caméras s'emparent de l'immense chagrin de cet homme naïf et désespéré qui finit par réagir de manière assez surprenante. Le roman est reposant.
Un verbe ?
Couler
Ce n’était pas la peur. Je croyais faire ce qu’il
fallait mais les mouvements de plus en plus désordonnés de mes bras, de mes
jambes, de ces membres attachés à un corps de plus en plus lourd, étaient
inutiles. Je savais parfaitement bien qu’à un moment donné, je ne tenterais
plus de bouger, mes gestes étaient déjà très lents, j’étais prêt à laisser mon
corps se repaître de son propre poids pour quitter la surface de l’eau et des
choses, pour couler sans la moindre angoisse, sans la moindre pensée, sans le
moindre souci. Je m’étonnais de cette anticipation tranquille des profondeurs.
Et pourtant, mon regard — je n’avais plus que lui — s’est accroché à un autre
regard, pas loin, deux mètres à peine, et une main a pris la mienne. C’est
alors que l’eau est devenue très sombre, vue de là où je me suis senti sauvé.
J'ai passé toute la matinée à l'hôpital et j'ai effectivement vu un chirurgien vasculaire. Très sobre. Aussi bien dans l'attitude que dans les questions. Il m'a fait faire une prise de sang et m'a prescrit d'autres examens : un nouveau TAC pour voir si mon système vasculaire était endommagé dans son ensemble ou s'il ne s'agissait que d'un truc partiel. Si c'est partiel, il pourra sans doute faire quelque chose. Par contre si c'est l'ensemble de mon système vasculaire qui est endommagé, il semblerait qu'il n'y ait pas grand chose à faire. Affaire à suivre, donc. Il a confirmé le diagnostic de sténose en tout cas. Et cela, semble-t-il est directement lié à ma tabagie passée. Même après avoir cessé de fumer il y a plus de 20 ans, je subis aujourd'hui les conséquences de cette mauvaise habitude. Je n'en revenais pas. Isabel m'a dit qu'on appelait ça "la jambe du fumeur". Cela me fait une belle jambe, maintenant!
Je comprends vraiment bien ta mefiance de la chirurgie. Mais c'est leur façon de guérir. Ils y croient et ont sans doute raison.je viens d'y passer. A mon reveil, tout etait bien:envie de dormir et plus de douleurs. Mais ce matin tout etait revenu. Alors, on est un peu inquiet ... Mais "mon" chirurgien vient de passer Et prescrit une dose plus forte d'anti douleur. Et c'est comme ça que le corps reprend.
RépondreSupprimerIl faut quand même reconnaître que les chirurgiens font des miracles : c'est incroyable comme ils arrivent à réparer les gens de toutes sortes de maux. J'attends avec impatience le diagnostic du chirurgien vasculaire que tu dois voir aujourd'hui et aussi ce que le chirurgien lombaire va trouver. Martine devrait sortir de l'hôpital demain ; on espère qu'elle sera débarrassée de ses douleurs ; même si ça doit prendre un peu de temps pour que les nerfs se remettent du traumatisme. Patrick est sorti hier de son opération de la cataracte. J'espère qu'il suivra bien les conseils de son ophtalmologue. Quant à moi, je me remets tout doucement de mon opération et me sens déjà bien mieux qu'à ma sortie d'hôpital. Francis est aux petits soins pour moi. J'espère qu'on se retrouvera bientôt pour fêter la guérison de tous.
RépondreSupprimerSi tu fumais comme un pompier à Strasbourg, ça explique en effet bien des choses... Le tabac est foncièrement nocif (et inutile).
RépondreSupprimerDr T.
Je fumais comme deux pompiers, cher Dr T. C'était l'époque et mon père, écrivain, nous avait montré l'exemple !
SupprimerMon père aussi, mais je me suis émancipé...
SupprimerPorte-toi bien !