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vendredi 10 avril 2015

Castration

Il est rare de faire des rêves aussi explicitement représentatifs de la castration. Cette nuit, je rêve que je me coupe l'extrémité du prépuce et que le petit serpent de chair qui en résulte, m'échappe des mains, plein de vie, tombe par terre et quand je cherche à le récupérer, il s'est divisé en plusieurs petits vers très actifs qui bougent dans tous les sens et qui m'apparaissent comme pleins d'intelligence rusée quand j'essaye de les attraper. Après ce rêve j'en ai fait un autre assez étonnant. Je venais d'avoir un bébé avec Isabel, une fille qui pouvait s'appeler Charlotte et dont je m'occupais activement.  Elle s'était salie. Comme je la nettoyais dans sa baignoire —elle devait avoir quelques mois — la voilà qui se met à parler, à dire ses premiers mots. J'en suis tout ébahi et vais le dire à Isabel qui s'approche juste à ce moment là pour prendre des photos de notre petite fille géniale.

Le Doppler qui me diagnostique une occlusion artérielle (?) m'inquiète un peu. Ce n'est pas de l'angoisse mais je ne me sens pas parfaitement tranquille. Heureusement j'ai eu de bonnes nouvelles concernant l'opération que Françoise a subie mercredi dernier. On devait lui enlever un tiers du poumon droit mais d'après F., les chirurgiens n'ont même pas ouvert. Ils ont procédé avec des micro-instruments lasers qu'ils font entrer en différents points du corps pour aller chercher très précisément la zone malade. La médecine fait quand même des choses assez extraordinaires, il faut le dire.

Je continue ma série de verbes. Voici l'un des derniers que j'ai faits :

Replier
Mouvement d’oiseau, généralement gracieux et lent. Suffisamment lent pour qu’on puisse le ressentir avec ses propres bras pliés, même si la douce chaleur des plumes, oublieuses du vent, manque. C’est un geste de recueillement qui annonce la pause avant l’envol. Epousant les courbures du corps, le geste est double comme s’il s’agissait des deux mains qui recueillent la colombe avant de la relancer au vent.

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