Mon rendez-vous d'hier avec P. a été très positif. Nous avons eu une discussion intéressante sur l'éducation et l'école. Je crois bien que nous sommes plutôt d'accord sur le diagnostic mais il est possible que nous ne soyons pas du même avis quant à ce qu'il faudrait faire. Je l'ai invitée à venir au prochain CEIP à Mersch du 14 au 16 juin. J'espère beaucoup qu'elle pourra venir parce que je suis sûr qu'elle apporterait beaucoup à notre petit groupe.
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Je lis actuellement un recueil d'articles de Tim Ingold, cet anthropologue écossais qui enseigne à l'Université d'Aberdeen, et qui discute en profondeur les rapports entre l'anthropologie et la biologie. C'est passionnant. Je cite un passage du premier article de ce recueil intitulé Marcher avec les dragons (Collection Points, 2013) : "La parole, pour Janáček, est une sorte de chant, et il en va de même de tous les autres sons qui résonnent dans notre conscience, des bruits des vagues au gloussement des poules dans une ferme ou à la "nuit sanguinaire" d'un moustique, en passant par le tintement d'une vieille cloche rouillée ou le son inquiétant d'une conduite d'eau éclatée. Nous faut-il donc penser qu'à travers ces mélodies, la nature tente de communiquer avec nous, de nous envoyer des messages encodés dans des motifs sonores ? Le point de vue de Janáček est assez différent. Selon lui, il nous faut cesser de penser aux sons de la parole comme s'ils étaient de simples véhicules de la communication symbolique, comme s'ils ne servaient qu'à extérioriser des états intérieurs tels que les croyances, des propositions ou des émotions. Car le son, comme l'écrit Janáček, "s'épanouira en un être complet [...] Il n'est point de sons qui soient détachés de l'arbre de vie". Leos Janáček est un compositeur qui a transcrit sur une partition les différents sons des vagues de la mer, comme l'illustre ce document que j'ai repris du livre d'Ingold.
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