Voilà, thèse soutenue, présidence du jury assumée, mission accomplie. Je n'ai plus qu'à attendre mon taxi qui doit arriver à 6h15 à l'hôtel Sévigné que je quitte à regrets dans la mesure où c'est un hôtel très agréable : propre, confortable, avec un excellent savon liquide dans la salle de bains. Hier soir, j'ai mangé avec mes collègues et la nouvelle "docteure" à la "Taverne de la Marine" un délicieux Saint Pierre au beurre blanc. A midi, j'avais également bien mangé : des ris de veau, plat auquel je n'avais pas goûté depuis de nombreuses années. C'était délicieux. J'ai également bien sympathisé avec mon collègue de Strasbourg, Michel S., que je n'ai pas vraiment connu au cours de mes années strasbourgeoises. Personne très attachante et pleine d'humour. Nous avons évoqué nos amis communs. Hier également, en allant à mon rendez-vous de midi, j'ai demandé mon chemin vers une librairie à un monsieur qui semblait pouvoir me renseigner. Et en effet, il me propose de m'accompagner jusqu'à la librairie en question. Ce monsieur était comme moi, à la retraite, depuis peu. Il en était très heureux. Il avait été médecin, spécialiste de l'hypnose. Il était charmant.
Dans l'avion qui devait d'abord me déposer à Paris CDG et dans celui qui devait m'amener à Lisbonne j'ai lu le dernier prix Renaudot, Charlotte de David Foenkinos, auteur dont je n'avais encore rien lu alors qu'il a déjà publié un dizaine de romans dont les titres sont d'ailleurs assez intéressants. En tout cas j'ai beaucoup aimé Charlotte, l'histoire d'une jeune artiste juive, née dans une famille atteinte de la maladie du suicide —mais est-ce une maladie ?— qui produit une oeuvre à la fois écrite et dessinée, peinte, qu'elle intitule Leben ? oder Theater ? C'était sa vie. L'histoire racontée par David Foenkinos est une histoire vraie. Ci-contre, l'un des dessins de Charlotte Salomon que j'ai trouvé sur internet.
C'est une représentation de la "nuit de cristal" du 9 au 10 novembre 1938. Charlotte a été arrêtée à Villefranche-sur-mer où elle s'était réfugiée. Elle est morte à Auschwitz en 1943. Elle était enceinte.
J'ai également trouvé une photo de Charlotte Salomon sur le net. La voici :
Il semblerait que l'écrivain Richard Millet ait lui aussi publié l'histoire de Charlotte Salomon en 2014 également. Ce roman m'a captivé, non seulement en raison des connotations personnelles que le prénom "Charlotte" peut avoir pour moi, mais aussi à cause d'un style très dépouillé, incisif, direct. Chaque phrase est isolée ce qui donne au texte l'allure d'un long poème. L'auteur dit à un moment donné que c'est cette forme qui lui a permis d'écrire ce texte.
Je recommande à tout le monde la lecture de ce beau texte de David Foenkinos. J'essaierai de lire aussi le livre de Richard Millet. On doit le trouver facilement. Quand on tape "Charlotte Salomon" sur Google, on tombe sur l'ensemble de ses peintures Leben ? oder Theater ?
J'ai entendu une longue interview avec l'auteur du livre dont tu parles, à la radio. Auteur qui s'est pris de passion pour elle. Elle a également écrit un livre non?
RépondreSupprimerCe n'est pas vraiment un livre qu'elle a écrit. Elle a accompagné ses peintures et dessins de petits textes d'explication que tu peux entendre (en anglais) sur internet quand tu tapes Charlotte Salomon. Si tu veux, je peux rechercher l'URL approprié. C'est très émouvant.
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