Hier matin, je n’ai pu rien écrire sur mon blog. Je me suis
réveillé trop tard et j’ai dû partir de chez Fabien en vitesse. En réalité je
me suis réveillé une première fois à 5h15 et, sans m’en rendre compte, je me suis dit
que j’avais encore le temps. Au moins jusqu’à 6h. Mais non ! j’étais
encore à l’heure de Lisbonne ce qui fait qu’à 7h15 Fabien me rappelle que je
voulais me lever à 6h15, ce que j’avais fait en réalité. Mon corps s’adapte
mieux au décalage horaire que ma tête.
Avant hier dans l’avion j’ai commencé le livre de Sorj
Chalandon, Retour à Killybegs (Grand
Prix du roman de l’Académie Française), acheté sur mon nouveau Kindle et que
j’ai terminé hier, dans le train. J’ai vraiment apprécié ce roman qui nous
donne des tas d’informations sur les rapports entre l’Irlande, l’IRA et les
Britanniques de Belfast. C’est l’histoire d’un « traître ». Un
Irlandais, Tyrone Meehan, dans une action violente contre les Brits, tue par
accident un membre de l’IRA. Mais apparemment personne — sauf lui-même — ne
sait que c’est lui, Meehan, qui l’a tué et ses camarades pensent qu’il est
tombé sous les balles des britanniques. Meehan devient un héros et le camarade
qu’il a tué un martyre de la guerre. En fait, il n’est pas seul à savoir la
vérité. Les Britanniques ont sorti les balles du corps et savent d’où est venu
le tir mortel. C’est sous la menace de révéler son secret, qu’ils obtiennent de
Meehan sa collaboration forcée. L’écriture de Chalandon est magnifique. Rapide
et poétique. Et, semble-t-il bien
informée sur les actions de l’IRA, l’inflexibilité de Thatcher qui a laissé
mourir les grévistes de la faim de l’IRA après un peu plus de deux mois de
jeûne, leur seule revendication ayant été d’être traités comme des prisonniers
politiques et non des criminels de droit commun, les négociations de paix, etc.
J’écris en face des montagnes qui dominent Flaine. Elles
sont magnifiques. Mais je ne sais pas encore si je vais aller faire du ski dès
aujourd’hui. Ma jambe continue à se transformer en une jambe de bois douloureuse
après quelques minutes de marche. Peut-être ne sera-ce pas la même chose sur
des skis. Et pourtant elle sera obligée de travailler encore plus que pour la
marche.
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