Demain, en fin d'après-midi, je m'envole avec Charlotte pour aller faire du ski à Flaine (Haute Savoie). Je me réjouis de revoir les montagnes. Et de voir Charlotte faire du ski avec les nouveaux pantalons de ski que je viens de lui acheter.
A part ça, une nuit pleine de rêves. Très différents les uns des autres. Dans l'un de ceux-ci, je rêvais que je lisais une vielle interview que j'avais réalisée avec je ne sais plus qui : réponses monosyllabiques qui ne voulaient pas dire grand chose dans mon rêve. Et pourtant je me sentais particulièrement fier de la technique d'enquête que j'avais mise au point. Le résultat était consigné, tapé à la machine, une vieille machine Underwood, comme celle qu'utilisait mon père pour écrire ses romans de série B.
Je lève la tête et je vois, très haut dans le ciel de Lisbonne, une demi-lune extrêmement nette, en forme de "D" inversé. Ce qui signifie qu'elle est décroissante. C'est la bonne période pour cueillir les fruits. Mais en hiver, peu d'arbres en portent surtout quand ces arbres n'existent même pas dans notre absence de jardin ou de terrasse. C'est l'histoire du chaudron percé. Un homme emprunte un chaudron à un ami. Quand il le lui rend, l'ami se plaint que le chaudron est percé. Alors, pour se défendre, l'homme dit : "Je ne t'ai jamais emprunté ton chaudron, et puis je te l'ai rendu en bon état, et d'ailleurs, il était déjà percé." J'ai emprunté la formulation de cette histoire au blog de Corinne Maier qui, pour elle, illustre parfaitement la défense de DSK face aux attaques dont il se sent victime de la part de la justice américaine. Voici le raisonnement tiré du Blog (2011) de Corinne Maier :
1) Il est innocent ; 2) Ce qui est arrivé n’a pas d’importance, « il n’y a pas mort d’homme », ce n’est qu’un « troussage de domestique » ;
3) Tout cela est la faute de la justice américaine, notoirement anti-française et aveuglée par une vague d’égalitarisme et de féminisme.
On le voit, les différents énoncés sont contradictoires.
Bien entendu, elle fait référence à la manière dont Freud a lui aussi évoqué le chaudron percé.
Et moi je me rejouie de retrouver ma famille . C'est curieux, je ne me soucie absolument pas des pantalons de ski de mes enfants. Ce sont les moments passés ensemble, sur et hors pistes, qui me tiennent à coeur.
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