Cela fait plus de douze ans que je vais très régulièrement à Luxembourg et je crois que c'est la première fois, aujourd'hui à midi, que je mange des kniddelen luxembourgeois. On m'a dit ensuite que ce que j'avais mangé n'était pas vraiment des kniddelen qui, d'habitude, sont mélangés à des lardons bien croustillants. Je n'ai pas eu droit aux lardons, que je n'aurais pas mangés de toute manière puisque, depuis un mois et demi environ, je ne mange plus de viande de porc. Le plat d'aujourd'hui m'a été servi avec une sauce blanche à la ciboulette qui, faut-il l'avouer, n'a pas rendu ces espèces de "quenelles de farine" moins insipides. C'est un peu comme si l'on vous faisait avaler des "croquettes de plomb" qui, très probablement, vont peser lourd dans mon estomac pendant tout l'après-midi. En cherchant plus d'informations sur internet, je tombe sur des recettes vantées pour leur finesse gastronomique.
Rechercher dans ce blog
jeudi 31 mai 2018
Instant
Isabel m'a téléphoné hier après-midi pour me dire que le chirurgien m'attendait lundi matin pour une nouvelle opération à ma vessie. Cela ne me réjouit guère, évidemment, alors que je devrais sauter de joie : cette opération est une étape vers la guérison. Il est fort probable que je n'échapperai pas cette fois-ci à la chimio qui doit suivre l'opération pendant 6 mois. Une période difficile en perspective.
Hier, dans l'avion, j'ai lu une grande partie du livre que m'a donné Vincent Bontems et qu'il a lui-même dirigé : Bachelard et l'avenir de la culture. Du surrationalisme à la raison créative, Presses des Mines, 2018, avec notamment un très bel article de mon ami Zbyszek sur "l'atomisme dans la pensée de Bachelard". Je cite ce commentaire qu'il fait de quelques citations de Bachelard :
"Or, l'instant n'est pas une unité de temps, "il est fécond", mais une de ses dimensions où se déploie une intensité, une "ligne perpendiculaire à l'axe temporel de la simple vitalité [qui] donne précisément à la conscience du présent ses moyens de fuite, d'évasion, d'expansion, d'approfondissement, qui ont bien souvent fait apparenter l'instant présent à une éternité", et c'est pourquoi des événements extrêmement rares suffisent à entretenir une vie spirituelle, à propager une forme"; un instant de courage peut transformer le sens d'une vie." (p. 33)
L'atomisme, qui exprime la discontinuité dans l'espace entre le plein et le vide, s'applique également au temps qui, pour Bachelard, exprime une discontinuité analogue à celle qui caractérise l'espace, entre l'instant fécond qui ouvre sur les fulgurances de la nouveauté et ce "reste temporel" qui se noie dans la substance de ce qui est seulement parce que ça était.
C'est aussi dans l'avion que j'ai écrit ce "rugue" :
Piliers de brumes
Soutenant le toit du ciel
Que l'oiseau traverse
mercredi 30 mai 2018
Surrationalisme
Dans moins d'une heure, un taxi vient me chercher pour me conduire à l'aéroport où je prendrai à nouveau l'avion pour Luxembourg. Je reviendrai vendredi soir.
Hier, j'ai participé au séminaire organisé par Olga et Isabel S. en hommage à Zbyszek, chercheur au CFCUL et surtout, en tout cas pour Isabel et moi, grand ami. La conférence de Vincent Bontems sur Bachelard a été très intéressante. Il a fait un large commentaire sur l'article que Bachelard a publié en 1934 sur le surrationalisme, en insistant sur les trois dimensions de cet article étrange : la dimension politique, la dimension esthétique et la dimension épistémologique. Son argument était très clair. Et je dois dire que j'ai été très frappé par cette dimension politique implicite, a-t-il précisé, de ce texte majeur dont Zbyszek avait assuré la traduction en anglais.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoU5nR3OJ-ZjiVcMnLoVRTvyWStvdFHhoPk8sSdhYhLsAaxEfkiB6_5DBPeTZ79a-B6xTKp4tUfDF4tzYDLQDQSxG6VUF_DHTxj_8C0Xes64xwiHGfkcyGcv-VY2Cy_98BF8E2oFl3H0w/s320/33922959_10101319873120492_8658526546862014464_o.jpg)
Après le séminaire je suis rentré chez moi pour préparer un apple crumble, c'est à dire un dessert pour recevoir à 20h30, Miriam Davis, son mari Michael Purucker (découvreur de planètes à la NASA) et un couple de leurs amis. Miriam est la sœur de Sam, l'ex-mari de ma fille Célia. La soirée a été très chaleureuse. J'ai complètement oublié de leur dire que j'avais pris le soin d'acheter de la farine sans glüten car je suis sûr que Miriam a adopté ce type de régime pour elle-même. Or elle n'a fait que toucher légèrement à son dessert. Bien qu'un peu brûlé, j'ai trouvé mon premier apple crumble excellent. En fin de soirée j'ai montré comment j'avais vaincu mon mal de dos grâce à cette position préconisée par Célia que j'appelle "en équerre" et que je pratique encore tous les matins. C'est Mike Purucker qui a pris les photos et fait ce montage qui montre Mike, Elise et moi-même dans cette position très relaxante. Célia me disait qu'il fallait se concentrer sur sa colonne et ressentir les effets de la gravité. N'est-ce pas formidable de terminer une soirée au tapis !
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjoU5nR3OJ-ZjiVcMnLoVRTvyWStvdFHhoPk8sSdhYhLsAaxEfkiB6_5DBPeTZ79a-B6xTKp4tUfDF4tzYDLQDQSxG6VUF_DHTxj_8C0Xes64xwiHGfkcyGcv-VY2Cy_98BF8E2oFl3H0w/s320/33922959_10101319873120492_8658526546862014464_o.jpg)
* * *
Après le séminaire je suis rentré chez moi pour préparer un apple crumble, c'est à dire un dessert pour recevoir à 20h30, Miriam Davis, son mari Michael Purucker (découvreur de planètes à la NASA) et un couple de leurs amis. Miriam est la sœur de Sam, l'ex-mari de ma fille Célia. La soirée a été très chaleureuse. J'ai complètement oublié de leur dire que j'avais pris le soin d'acheter de la farine sans glüten car je suis sûr que Miriam a adopté ce type de régime pour elle-même. Or elle n'a fait que toucher légèrement à son dessert. Bien qu'un peu brûlé, j'ai trouvé mon premier apple crumble excellent. En fin de soirée j'ai montré comment j'avais vaincu mon mal de dos grâce à cette position préconisée par Célia que j'appelle "en équerre" et que je pratique encore tous les matins. C'est Mike Purucker qui a pris les photos et fait ce montage qui montre Mike, Elise et moi-même dans cette position très relaxante. Célia me disait qu'il fallait se concentrer sur sa colonne et ressentir les effets de la gravité. N'est-ce pas formidable de terminer une soirée au tapis !
mardi 29 mai 2018
Bachelard
Hommage à Zbyszek aujourd'hui à l'Université de Lisbonne. J'irai là-bas pour 14h. Je dois y faire une petite intervention. J'ai décidé d'évoquer mes discussions avec Z. sur Bachelard et en particulier sur La Poétique de l'espace, l'ouvrage dont la lecture avait décidé mon ami de changer de sujet de thèse et de travailler sur Bachelard. J'aimerais vraiment avoir la possibilité de traduire ce livre, ne fut-ce que pour que les Français puissent aborder Bachelard autrement qu'à travers La Formation de l'esprit scientifique.
"L'être commence par le bien-être" écrivait Bachelard dans La Poétique de l'espace. Cette citation, Zbyszek me la répétait souvent, ponctuant en souriant de manière entendue, le propos avec ce simple commentaire : "C'est beau..."
lundi 28 mai 2018
Amour
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhtCkagyJhlRgl6-9vuQg9iPuI3izSlyXKwLRs0EIKXs0NO8eglqBfS9o1t3k-_exKMswOr-rxhkeaKpa-tYrml5mnQbDMPf916fpIVLkjpDYpzacs5Zk1_QlwNvmeJ1zalukvotm02-Q/s200/unnamed.jpg)
dimanche 27 mai 2018
Travaux
Le temps qu'il fait à Lisbonne actuellement est assez bizarre. Généralement, en mai, nous amorçons des périodes de chaleur qui iront en s'intensifiant jusqu'au mois d'août. Or, fin mai, nous avons encore froid. Il y a ce vent du Nord, Nord-Est qui rafraîchit l'atmosphère. C'est inhabituel.
Les travaux à notre immeuble ont effectivement commencé. Tous les plafonds ont été démolis. Mais on ne voit pas encore grand chose. Je publierai des photos demain, après avoir été voir par moi-même comment les choses progressent.
Mardi, j'interviens dans un séminaire qui a été organisé en hommage à Zbyszek. On évoquera évidemment son propre travail sur Bachelard. Moi, j'aimerais parler de façon plus personnelle de la manière dont il rapprochait la philosophie de Bachelard du boudhisme.
samedi 26 mai 2018
Alcool
J'ai continué de m'abstenir du moindre alcool après la fin de la période préconisée par notre maître de la cérémonie "ayahuasca" qui s'est déroulée dans la nuit du 20 au 21 avril dernier. Je m'en sens parfaitement bien évidemment. Ce qui est agréable dans cette restriction c'est le plaisir du détachement, le plaisir de se savoir non dépendant d'un truc extérieur, le vin ou la vodka ou le cognac ou... Ainsi il est possible de jouir d'une décision qui se renouvelle quasiment chaque jour tant la tentation reste présente dès que l'on va au restaurant avec un ami par exemple, ce qui m'est arrivé hier en effet. En utilisant le mot "tentation", j'exagère certainement. Quand mon ami a commandé sa petite bouteille de vin blanc pour accompagner ses sashimis, cela a déclenché en moi le souvenir de ce goût légèrement acide du vin et de l'effet, presqu'immédiat, que la première gorgée peut avoir sur notre esprit, quand vous sentez ce "quelque chose d'imperceptible" qui vous monte à la tête. C'est donc plutôt le souvenir de ce plaisir particulier d'un verre de vin qui se fait passer pour une "tentation".
* * *
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv4MtH4redaS4nd7IKGXoVSEeV75-hC8kH8I9xlBKuA89W39RWFr1m96itp8DFwi6w2-gEWhdFPKFoURRZ_bB9egT08NKtWsGvwymds_6i6EPteHafZNaze0t1wWt1eA0ozXdmiTpeXMc/s400/unnamed-2.jpg)
vendredi 25 mai 2018
Florio
Lors de mon dernier passage à Paris, Martine m'a fait cadeau d'un petit livre de Tanguy Viel, Insoupçonnable (Minuit, 2006) dont j'avais déjà lu deux romans que j'avais bien appréciés. Cet auteur a un style bien à lui bien qu'on puisse aisément le rapprocher du style d'Eric Vuillard. Un style léger, qui lie le fil de l'écriture à une sorte de distance réflexive associée à une ironie latente ondulant à la surface du texte. Même quand il aborde des événements graves, le texte dispose en nous une amorce permanente de sourire. Ce sont des ouvrages plutôt joyeux qui induisent une complicité auteur-lecteur fondée sur l'accord implicite de ne pas se prendre trop au sérieux, ni dans l'écriture, ni dans la lecture. Ce roman —que je viens de terminer— est bien mené.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhkiz3sBuLMB-HUVueYD8UWdGjv2GzQt6zNLoeO9s4SA8wS3CsegRYnrTuJ1LAtel7wW9FRiRWGT3X5sNLMkgo4f9q43pqu9S3JdBayAxHsUW5STa5er6dCx3Mzswufkd7AYoJB8Izdjeg/s400/IMG_8570.jpg)
jeudi 24 mai 2018
E171
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgnHfOMh7MOGTXZCxiqfYz2JGIFFw4iA81vhnomKjS1i47nHageRzgLmHYc_awWwgcjOTORKUVj9FGQXBB_5A8kk66FnsR8KiFkVvSRcCyhn1XVNKseCutYS6hinxgUwNgkfyeVHjXna5o/s400/unnamed.jpg)
* * *
Hier, j'ai déjeuné avec Isabel S. à l'Université. Il faisait très beau et c'était agréable d'arpenter ces lieux de savoir avec elle. En principe je dois la revoir aujourd'hui, mais il semblerait que les plans ont été changés. Il faudra que je lui téléphone tout-à-l'heure.
* * *
Hier, avant de m'endormir, j'ai lules dernières pages du petit livre de Jean-François Billeter, Un paradigme. En voici un passage intéressant sur l'égalité :
"Nous sommes égaux par nos dispositions. Nous avons tous pour vocation de devenir des personnes. [...] Mais nous devenons inégaux parce que les uns réalisent cette vocation, à un moment de leur vie, tandis que d'autres sont arrêtés en chemin par des difficultés qu'ils ne parviennent pas à surmonter. Ils se résignent à vivre à moitié. Si une crise salutaire ne vient pas les remettre en mouvement, ils dépérissent. Quand l'angoisse ou la souffrance qui les tient devient trop forte, il n'est pas rare qu'ils essayent d'y échapper en se détruisant ou en faisant du mal aux autres." (p.86)
Lui aussi cite Spinoza pour nous accompagner sur notre chemin vers la sagesse.
Je pense que mon expérience avec l'ayahuasca, il y a un mois, a provoqué en moi cette "crise salutaire" dont parle Billeter. En tout cas j'ai la sensation qu'elle m'a "remis en mouvement".
"Nous sommes égaux par nos dispositions. Nous avons tous pour vocation de devenir des personnes. [...] Mais nous devenons inégaux parce que les uns réalisent cette vocation, à un moment de leur vie, tandis que d'autres sont arrêtés en chemin par des difficultés qu'ils ne parviennent pas à surmonter. Ils se résignent à vivre à moitié. Si une crise salutaire ne vient pas les remettre en mouvement, ils dépérissent. Quand l'angoisse ou la souffrance qui les tient devient trop forte, il n'est pas rare qu'ils essayent d'y échapper en se détruisant ou en faisant du mal aux autres." (p.86)
Lui aussi cite Spinoza pour nous accompagner sur notre chemin vers la sagesse.
Je pense que mon expérience avec l'ayahuasca, il y a un mois, a provoqué en moi cette "crise salutaire" dont parle Billeter. En tout cas j'ai la sensation qu'elle m'a "remis en mouvement".
mercredi 23 mai 2018
Philip Roth
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMdaSW5lkuOT9sPJFvMBGRBAGFU227xIV8qNJhoc4qFV-bw1eMOxy-5PE0pNEwOFuCeGBVQfoAXvlxx6NPzZlYnPINXP8iU7E2JwSYVuLfSfjvVpQLFnciiKGWgXQRXP46Dq7vkUHC4_4/s320/IMG_20180523_083058.jpg)
De retour à ma table de travail et de rêve devant la rue et le ciel, je m'aperçois que mon peuplier a profité de mon absence de quatre jours pour se remplumer complètement. Il était encore tout rabougri d'hiver quand je suis parti et maintenant, il ressemble à un perroquet Amazone géant dignement revêtu de son habit d'académicien ! Respect.
J'ai beaucoup aimé le livre de Frédéric Lenoir sur Spinoza et je le recommande à la lecture de tous ceux qui s'intéressent à vivre libres dans la joie de la raison et de la nécessité.
mardi 22 mai 2018
Herem
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgb4rGS4kQlhOMO1QwrQlku591QBmnWtn9Wkn1bUNBSH3Xu1_dCV1FYbwwFBbYAaqoE0XOY9O95kNSOUPwL3SOnNw0FthmSIxjC8Q473Kp2Qi4nBtfhQGKMe1kikbPL4gTgncRXzhbeFDI/s200/Monstre.jpg)
* * *
Je regrette de ne pas avoir pu voir l'exposition d'Alexandra mais le temps était trop court. Par contre j'ai revu son père, Jean-Michel, qui devait m'emmener, et j'ai été très heureusement surpris par son calme et sa gentillesse. Je me souvenais d'un homme sur les nerfs en permanence. Ce n'est plus du tout le cas comme si ce n'était pas seulement son corps qui avait pris un peu de poids mais son esprit également, plus pondéré apparemment que jadis.
Françoise m'a accompagné jusqu'à la gare. Elle est même venue avec moi jusqu'au quai et nous avons pu nous faire des signes, comme aux moments de départ d'autrefois. Dans la gare, je suis allé comme d'habitude voir les nouveautés dans le kiosque à journaux et j'ai aperçu le livre de Frédéric Lenoir, Le miracle Spinoza (Fayard, 2017), que Françoise m'offre. J'en ai lu la plus grande partie dans le train et j'ai trouvé cette présentation du philosophe très accessible et convaincante. Spinoza se méfiait de l'institution religieuse et, en 1656, le 27 juillet, les anciens de la synagogue d'Amsterdam prononcent un herem, un acte d'exclusion contre lui, le mettant hors de la communauté judaïque. On ne peut qu'être frappé par la violence de cette "excommunication" :
"À l'aide du jugement des saints et des anges, nous excluons, chassons, maudissons et exécrons Baruch de Spinoza avec le consentement de toute la sainte communauté en présence de nos livres saints et des six cent treize commandements qui y sont enfermés. Nous formulons ce herem comme Josué le formula à l'encontre de Jéricho. Nous le maudissons comme Élie maudit les enfants et avec toutes les malédictions que l'on trouve dans la Loi. Qu'il soit maudit le jour et maudit la nuit. Qu'il soit maudit pendant son sommeil et pendant qu'il veille. Qu'il soit maudit à son entrée et qu'il soit maudit à sa sortie..."
On n'a pas intérêt à rigoler avec les religions. On le sait depuis longtemps.
* * *
Françoise m'a accompagné jusqu'à la gare. Elle est même venue avec moi jusqu'au quai et nous avons pu nous faire des signes, comme aux moments de départ d'autrefois. Dans la gare, je suis allé comme d'habitude voir les nouveautés dans le kiosque à journaux et j'ai aperçu le livre de Frédéric Lenoir, Le miracle Spinoza (Fayard, 2017), que Françoise m'offre. J'en ai lu la plus grande partie dans le train et j'ai trouvé cette présentation du philosophe très accessible et convaincante. Spinoza se méfiait de l'institution religieuse et, en 1656, le 27 juillet, les anciens de la synagogue d'Amsterdam prononcent un herem, un acte d'exclusion contre lui, le mettant hors de la communauté judaïque. On ne peut qu'être frappé par la violence de cette "excommunication" :
"À l'aide du jugement des saints et des anges, nous excluons, chassons, maudissons et exécrons Baruch de Spinoza avec le consentement de toute la sainte communauté en présence de nos livres saints et des six cent treize commandements qui y sont enfermés. Nous formulons ce herem comme Josué le formula à l'encontre de Jéricho. Nous le maudissons comme Élie maudit les enfants et avec toutes les malédictions que l'on trouve dans la Loi. Qu'il soit maudit le jour et maudit la nuit. Qu'il soit maudit pendant son sommeil et pendant qu'il veille. Qu'il soit maudit à son entrée et qu'il soit maudit à sa sortie..."
On n'a pas intérêt à rigoler avec les religions. On le sait depuis longtemps.
lundi 21 mai 2018
Johann Knauth
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhfc73LtuJNnd6UYKBZxo7r3yOlJRXtX4Nk1a9o0hW26LfxH1M-Q_hGoNtvyfvqXp8BBG47mm4RCVnF1eb406VtAg-U6LasD5LCw1JpUwWLFjtfu5fc3prT_L9mOdpUO_r_ggenA6_797E/s200/Knauth-192x300.jpg)
dimanche 20 mai 2018
Célia
Les 50 ans de ma fille Célia ont été célébrés joyeusement dans une atmosphère multilingue très chaleureuse (allemand, anglais, français). Nous avons bien profité de la magnifique terrasse de son appartement. Nous avons chanté. Nous avons même dansé (un peu). J'ai rencontré toutes ces femmes qui avaient sans doute à peu près le même âge que ma fille et qui se tenaient toutes bien droites et dont les mouvements se faisaient tout en souplesse grâce, sans doute, à la technique Alexander. J'espère que ceux qui ont pris des photos m'en enverront quelques unes. Cette fête m'a donné l'occasion de revoir Margarete, que je n'avais plus vue depuis plus de dix ans et qui était en pleine forme. Elle a ramené une sorte de brasero avec de belle bûches qui nous ont permis de faire un feu magnifique sur la terrasse.
samedi 19 mai 2018
Blabla
Je m'apprête à quitter l'appartement de mon fils Fabien pour aller rejoindre mon lieu de rendez-vous avec Blablacar au Parc de Saint Cloud pour aller en voiture à Strasbourg. Le conducteur qui nous —moi et Alexandra, une amie de Célia qui habite Paris— offre une place dans sa voiture, nous annonce 5 heures de route. J'avoue qu'un train qui met deux heures aurait eu ma préférence d'autant plus que le prix n'est pas beaucoup beaucoup moins cher. Je vais payer 40 euros alors qu'en train, avec ma réduction "Senior", j'aurais payé à peu près la même chose. Evidemment, il me manquerait le blabla en train, ce qui n'est pas évident non plus car il arrive que le voyageur qui s'assied juste à côté de vous en train soit très bavard, ce qui m'est arrivé plus d'une fois. Bon, allons-y !
vendredi 18 mai 2018
Billeter
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ2FfpPEL4lmXxVIu8ndXmhV1c1dwA6fz1nm7qwXvg_QNJJLfo7y4UbPdd-KypZ02Jtx0XpveDwcFRlAIAfxQVZ-SG0YI1vVQjPjB4Q0VC61iFOgpuqcdsFSLIoDMKNDvl8lMMgrxJ5R8/s1600/unnamed-8.jpg)
jeudi 17 mai 2018
Verticalité
Ce sont surtout les religions monothéistes qui foutent le bordel. Le rapport maléfique qu'elles entretiennent avec les écritures n'arrange rien. Ma mère, qui était très religieuse, très pieuse même, sans pour autant qu'on puisse l'accuser de bigoterie ou de puritanisme —elle adorait rire aux éclats et appréciait toutes les formes de l'humour— avait décelé la dimension frondeuse de mon caractère. Dans les dernières recommandations qu'elle me fit avant sa mort, il y avait celle de ne pas attaquer la religion. Je ne me souviens pas lui avoir promis quoi que ce soit. Et je suis intimement persuadé qu'elle aurait trouvé mes arguments antireligieux sensés. En tout cas j'aurais certainement pu en discuter avec elle car elle avait un esprit très libre de tout préjugé, ce qui n'était pas le cas de mon père, malheureusement. Je reproche à ces religions monothéistes leur obsession de la verticalité au détriment de tout ce qui, juste à côté de nous, dans notre voisinage le plus immédiat, requiert notre attention. Cette verticalité fait l'objet d'une sorte d'imprinting dans l'enfance. Nous oublions que le ciel n'est pas au dessus de nos têtes. Nous vivons sur la terre et celle-ci nous fait tourner dans le ciel.
J'avais à peine fini d'écrire que je reçois l'annonce d'une nouvelle publication sur le site Academia.edu auquel je suis abonné. Stupéfaction : l'article qu'on m'annonçait, signé par Daniel Keeran, était intitulé "The Raging War : Secular Versus Sacred". Je cite en faisant un copier/coller :
The difference between a
secular mindset and a sacred mindset is that in the secular life, one engages
in dailylife disconnected and without awareness of God. In the sacred life, one
engages in daily life with a strong awareness of God. In the sacred life,
the child of God sees everything and every moment in the context
of the spiritual and says, “The God of
the universe who holds everything together is fully and personally present
right here, right now.”
Si je comprends bien, une vie "sacrée" fait qu'on "s'engage dans la vie quotidienne avec une forte conscience de Dieu." C'est bien là le problème. Cette "forte conscience de Dieu" détourne l'attention que nous sommes prêts à accorder aux êtres et aux choses. Elle introduit une perturbation dans notre considération de ce qui est juste à côté de nous.
On se demande vraiment comment un tel article a réussi à s'introduire sur un site purement académique.
J'avais à peine fini d'écrire que je reçois l'annonce d'une nouvelle publication sur le site Academia.edu auquel je suis abonné. Stupéfaction : l'article qu'on m'annonçait, signé par Daniel Keeran, était intitulé "The Raging War : Secular Versus Sacred". Je cite en faisant un copier/coller :
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhczDewefP8aBqLAwNsK4FZAr1H8Wq27rCgKfU2JGo8X3JK9LKTgquyHB8TejfXaJRb8j2qOX6bYtMgAodJ0RyS483Zb8IyMCX6WPCVrY9VQxkKauz_FxTOyZw4uj8h2k_iel-FmDiGhp0/s1600/s65_daniel.keeran_msw.jpg)
Si je comprends bien, une vie "sacrée" fait qu'on "s'engage dans la vie quotidienne avec une forte conscience de Dieu." C'est bien là le problème. Cette "forte conscience de Dieu" détourne l'attention que nous sommes prêts à accorder aux êtres et aux choses. Elle introduit une perturbation dans notre considération de ce qui est juste à côté de nous.
On se demande vraiment comment un tel article a réussi à s'introduire sur un site purement académique.
mercredi 16 mai 2018
Palestine
Je délaisse de plus en plus la lecture des actualités. Pourtant, les Palestiniens mériteraient non seulement qu'on s'y intéresse, mais encore que l'on vole à leur secours. L'armée israélienne tue des hommes, des femmes, des enfants désarmés qui manifestent leur désespoir. Le cynisme de Netanyahou est sans égal quand il accuse le Hamas d'envoyer des enfants à la mort alors que c'est lui qui tue. Richard me rappelle ce projet de Grève Mondiale de la Faim par solidarité avec la Palestine.
Zbyszek en avait corrigé la traduction anglaise. Je vais publier mon appel sur Facebook. Ce sera peut-être plus efficace que ce blog dont l'audience est plutôt restreinte, il faut le dire.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWTH-SDK7zDshyphenhyphennbljfj88KID5M53O_qFkRW4tFde0DyZbHEG8nLRZnMxe3131WZxA17Kp2RhTO6N05Mpo6BWCqbk64F4auSwnNgXoCcpehoD3kBzFgyrYM0vsxNBN8w-_nzenLMcUUmY/s400/unnamed-1.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5AJ71BRb94ojoVAN7J_rCWtkOzrRMY9bb8SvTtji-pMfUieS4EK9Vpejr06MnMnRx0Nu88anbCdDVijHHrMcc_Y9qc6-X5dP8LzR2z1oBUyM9d65B0TE6iHxnFaoPQ3syvuKKFjlUb9E/s400/unnamed-6.jpg)
Enfin, aujourd'hui, 16 mai 2018, ma fille Célia a 50 ans.
Je vais lui téléphoner bien sûr.
J'étais en train de manifester à Strasbourg devant le Palais Universitaire quand un ami est venu me dire qu'Irène avait entamé l'accouchement. J'ai sauté dans ma 2CV pour me précipiter à l'hôpital Sainte Anne. Je suis arrivé dix minutes avant de voir la tête de Célia émerger de cette échancrure du corps féminin d'où jaillissent les cris de la vie.
mardi 15 mai 2018
Café
Je lis sur un site d'actualités ce matin cette nouvelle qui, pour le coup, me semble vraiment extraordinaire :
Et ils ont découvert que les grands buveurs de café avaient 12 % de risque de mourir en moins que les non-buveurs.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgk7mCIZRf5iQpKDoG0AFXpvIrorAYLvK_HU-cAIjhKrBJvzwHbFdOorystIKEjLU1KtoPPmQt-dz74xCSCa_zSMpR6DoXmhOWSLR-Xi6mX3Egn0PHxNkdQzxkWYJJB-sXdffOImh206ms/s1600/unnamed.jpg)
* * *
J'ai pris du retard dans mes livres. Je poursuis ma lecture des aventures de Schultes en Bolivie telles que les retrace Wade Davis. Ses premiers contacts avec le yagé, ses discriminations des plantes toxiques, sa passion des plantes, le sérieux aussi avec lequl il vit ses aventures. Je lis en même temps le livre de Samantha dont j'attends la troisième partie, avec impatience.
lundi 14 mai 2018
Baptême
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjN6bXNZ6k4vhMa5q6cgjoajyRoF5d8MEprXvBQCIlj3axndwk4Cov_KjPUEzZcmug7zNabqAldVaFkbOb75Fn9BQsOrf2pQ072S6MVziE0qbuhGAsQyYCMs5xrqZYwsaa2OdM5IiCGN_U/s200/Ga%25CC%2582teau.jpg)
dimanche 13 mai 2018
Extraordinaire
Comment l'ordinaire se transforme, magiquement, pourrait-on dire, en autre chose. Je reçois un message de Françoise W. Elle a lu mon article d'hier et me raconte qu'elle aussi, avait acheté le même livre dans les mêmes conditions et avec le même état d'esprit que moi quand j'ai jeté mon dévolu sur cet ouvrage. En outre, je me suis fait la même réflexion à propos du nom de l'auteur : "C'est comme si un Dupont se sentait concerné par le nom d'un autre Dupont ! " La seule différence apparemment, c'est que moi, j'ai lu le livre en question alors qu'il attend encore d'être lu par sa lectrice homonyme.
* * *
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh50pcfJavxh8G83iggcW_7xLb-41peRaZ09zW6R3f7rdN65Kam-nzlJBcYANespJM_CZln1hHIs649vV4An1SF3-osZcO6vh4EZp-2Elgy2MCzkNJXqpzpN5EPXzHDnMRB8Vli2BFfy-0/s200/Le+puits.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEik2EOw6mULhyphenhyphenugc6SScSSw9wwJ_qMm3C0NiUSSCRVnmQRwHqjrPOTjewzTv6C55U_0-vUqDKm1-GI1Ti3iUdvKFnINaM1zRRONW4h1sO8Ltvgh4BsjAEYJTKr5sYh8pqta2J644ehRs9I/s200/Le+cloi%25CC%2582tre.jpg)
samedi 12 mai 2018
Ordinaire
En fait, entre les deux parties du roman de Samantha, j'ai lu rapidement un roman très ordinaire, genre western, Sombre vallée de Thomas Willmann, un auteur allemand qui m'a attiré à cause de son nom, le même que celui de mon amie Françoise, qui a travaillé sur Alfred Sohn-Rethel. Je suis parfaitement conscient du fait que cette raison est idiote. De nos jours, le même nom ne veut rien dire. Mais un nom peut avoir des résonances mystérieuses, qui n'ont rien à voir avec la généalogie. En fait, le nom —qui m'était familier— a fait ressortir l'ouvrage parmi des centaines d'autres offerts à mon regard sur l'étal "collections de poche" de la Nouvelle Librairie Française. Ensuite, le titre m'a plu. Et il n'en fallait pas plus pour que j'achète —à la hâte car Isabel m'attendait dans la voiture— cet ouvrage sans prétention. Un peu lent au démarrage, ce livre raconte l'histoire d'une vengeance. J'aurais bien vu Clint Eastwood dans le rôle du héros, si ç'avait été un film.
Aujourd'hui, nous rendons visite à une amie de Richard T., Wanda, qui dirige un hôtel installé dans un ancien couvent à une heure de Lisbonne. Je prendrai des photos bien sûr.
vendredi 11 mai 2018
Coupeurs de feu
Hier soir, j'ai cuisiné une ratatouille qui a été très appréciée par Sandra notre invitée et par Isabel. Ce soir ou demain soir, nous devrions avoir une sole sur la table. Je m'en réjouis. Mais je n'ai toujours pas de date pour l'opération que je dois subir à nouveau. Cela m'ennuie parce que j'ai d'autres engagements en perspective que je ne peux pas décider sans connaître cette date.
Je lis aujourd'hui un petit article sur un médecin qui conseillait à ses patients en radiothérapie de faire appel à un "coupeur de feu" s'ils souffraient trop. Sans comprendre comment ça marche, il affirmait clairement que dans 80% des cas, cette pratique qui date du Moyen-Âge avait de bons résultats, comme l'attestent de multiples témoignages que l'on peut trouver sur internet. L'article salue le courage de ce médecin qui ose dire que la médecine officielle ne sait pas tout. Généralement elle invoque un effet placebo pour expliquer l'efficacité des coupeurs de feu. Mais alors, pourquoi n'y a-t-il que certaines personnes bien précises qui aient ce don ? Les hôpitaux ont leur numéro de téléphone dans leurs archives pour venir en aide à certains patients. Mystère, mystère. La photo est celle de Bernard Kerespars, un guérisseur qui habite à Clis (Guérande).
J'ai terminé la première partie du livre de Sam. J'aime beaucoup son écriture et j'entamerai aujourd'hui la deuxième partie qu'elle m'a envoyée hier soir.
jeudi 10 mai 2018
Belarus
Une boule de brume traverse lentement un ciel bleu clair juste devant ma fenêtre d'ouest en est. Apparemment il fera assez beau aujourd'hui mais hier encore, la soirée a été très fraîche, presque froide alors que nous sommes en mai qui est un mois généralement chaud, voire trop chaud. Je vois apparaître les premiers rameaux vert tendre du peuplier alors que quelques feuilles mortes y sont encore accrochées désespérément.
Sam m'a envoyé la première partie de son roman dont j'ai déjà lu deux chapitres. Cela s'annonce bien. Nous sommes en Biélorussie, ou République de Belarus (capitale : Minsk), pays dans lequel je ne suis jamais allé. Peut-être ce roman me donnera-t-il l'envie d'aller le visiter tout comme le roman d'Edgar Hilsenrath m'a donné envie de faire un tour en Arménie.
mercredi 9 mai 2018
Arméniens
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjd4VgmfuGccCCtuf4sYw7e_ACR5wprVfrveb_z_461zAVMnUkrKSFloaIG9c73SK9G7jxiDCLb2AZ3NR8XZC7cdYdQMcWwuSm80CNg3bg_WcJDUCIYwJ-ycqOy_m5Vp0D-fXUbL05y2I/s200/unnamed-10.jpg)
La première phrase
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiXWhrUP5egrXZGhTSfwT7zc5lM3C2G6xHVXz_cPIjilh1COvYcGb5cPa1DaFNnECyjM0kvhKefftLXCXPfRJVW9Dce1G7Fz6SdN24ultodEmFNliISAj3WFlrH7zIhxpEHc3Dn_tt9QBo/s1600/images-4.jpg)
* * *
Aujourd'hui, à midi, je vais déjeuner avec Isabel S. pour discuter du séminaire que nous voulons organiser pour le 29 mai en souvenir de notre ami Z. Je ne sais pas encore quel thème je vais traiter.
* * *
Le ciel est brumeux ce matin, mais une vague lueur semble indiquer que la journée sera quand même aussi belle que celle d'hier.
mardi 8 mai 2018
Hilsenrath
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqERh-IOmJc18UGTal_tRjhcEHUwxw8f_y8tRS46sDFEXpYLARo9Zybjq93CGZqLLFMhjToPlHtVNRpfFQqSOoU0Te6edujyNz_OdEIBNEXJX6HYUzslyjerjpFKv_K6o-GOh-VZUNcTY/s1600/download.jpg)
lundi 7 mai 2018
Nietzsche
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhAazQwiGaDKff1QlnbQJNhBLXOeEo6kXejVwEygG32vA_EdcCRJruQebUy_VOX4ev8zPqRxr2NdsxTZwDccArTcKtyLdVfxZgtQ1fmlYXb6eYErg266dTWaH9IeOampjq4EVWc-Jk2baQ/s200/Friedrich-Nietzsche-Quotes-To-Make-You-Think.jpg)
* * *
Hier, nous avons fait un grand tour avec Richard après avoir célébré la fête des mères dans notre restaurant favori La Cevicheria où la cuisine du chef Kiko est toujours aussi bonne. Je n'ai toujours pas pris la moindre goutte d'alcool alors qu'Isabel, Richard... et Charlotte ont commandé une bouteille de vin blanc. Dans ce genre d'occasion, c'est presque gênant de ne pas boire un peu, ne fut-ce que pour faire honneur à la personne que l'on fête. Et cela s'est reproduit au dîner du soir. Nous avons commandé chacun une sole au restaurant Sao Miguel à Setubal, arrosée de vin blanc pour Isabel et Richard, et d'eau plate pour moi ce qui a rendu ma dégustation un peu... plate en effet, mais avec une sole, ça colle.
Je reviens de l'hôpital Santa Maria où j'avais un examen urologique. Et voilà : il faut que je repasse sur le billard pour m'enlever une merdouille cancéreuse à la vessie. Des nouvelles qui ont quelque peu atteint notre moral, à Isabel et moi. Et après l'opération dont je ne connais pas encore la date, je n'y couperai pas : il y aura cette chimio que j'hésitais à faire. Tout cela ne me réjouit pas, on s'en doute. Enfin... c'est la vie, comme on dit. Il faut que je me dépêche d'écrire et publier ce qui me tient à cœur.
* * *
Je reviens de l'hôpital Santa Maria où j'avais un examen urologique. Et voilà : il faut que je repasse sur le billard pour m'enlever une merdouille cancéreuse à la vessie. Des nouvelles qui ont quelque peu atteint notre moral, à Isabel et moi. Et après l'opération dont je ne connais pas encore la date, je n'y couperai pas : il y aura cette chimio que j'hésitais à faire. Tout cela ne me réjouit pas, on s'en doute. Enfin... c'est la vie, comme on dit. Il faut que je me dépêche d'écrire et publier ce qui me tient à cœur.
dimanche 6 mai 2018
Tue-mouches
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhE1SpRgZ33Iy0bBzOoNzuofcsbDw6d6JwEa897XVxs-IqV4dNQ3Bk3_2yLqShtrPhIack-HMdbZQ2q6m08H5rYJCv-H5crtPPUdI7Ve_LYU8JDhD2Fue8DPwZDl3KRMuz75ttkUBhYrMw/s200/unnamed-5.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLGIpWNXja22O2nDCc0qNAntV6bHWfvCjsvDQ6co08lShwHtIvAcgDViVYUkvfiAVuBZzbkBPC5FHRgwoOuuN0x7FhonekS77sAGIwvZpWPIU_kkLPB0IA5nGlKqkPdQ9rVdXiRHrYq5I/s1600/unnamed-6.jpg)
Coïncidence : le billet de mon fils que je lisais ce matin me parle lui aussi de téléphone. Il pose la question : sont-ce les parents ou les enfants qui doivent prendre l'initiative de téléphoner pour avoir des nouvelles ? Tout ce que je peux dire, c'est que si c'étaient les enfants, je n'aurais pas souvent de nouvelles.
samedi 5 mai 2018
Vous cruvez ?
J'ai terminé hier le roman de Zafòn. L'histoire qu'il nous raconte est assez prenante mais, malgré la multiplicité des événements qui s'emboîtent les uns dans les autres, il n'y a pas de grande surprise. Une fois le décor planté et les personnages dessinés, on suit le fil d'une écriture qui, certes, n'est pas sans charme, mais qui n'a pas beaucoup d'éclat. Peut-être que dans la langue originale, les choses sont différentes. Je viens de voir que l'auteur vient de publier un autre roman, Le labyrinthe de l'esprit, où il est certainement encore question de cette abondance de livres qui caractérise notre époque. Je dis ça d'après l'image que l'on voit sur la couverture de ce nouveau roman. En tout cas Zafòn m'a offert une sorte d'intermède agréable dans la lecture de One River, lecture que je vais reprendre ce matin.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiUvzAFl1E_QmihHDci8zi4V2Nroq7o6_N_K_27PIZ5eA1qHhy5_UQPhQYYiHNaycjWqm32DbpHtzDhqBwofrLXvQ5Y6F3fRuQ45F8Gn5MPv6Oapxkv1AGvQ4ABzFBXUAmKO7iieDSM4x8/s200/unnamed-4.jpg)
En réponse à ce qu'a écrit mon fils hier :
"FAIRE DES PLANS. — Faire des plans et prendre des résolutions, cela procure beaucoup de sentiments agréables ; et celui qui aurait la force de n'être, durant toute sa vie, qu'un forgeur de plans serait un homme très heureux : mais il lui faudra à l'occasion se laisser reposer de cette activité en exécutant un plan — et alors viendront pour lui la colère et la désillusion." Nietzsche, "Opinions et sentences mêlées", 85, Humain, trop humain.
Enfin, nous célébrons aujourd'hui le bicentenaire de la naissance de Karl Marx.
vendredi 4 mai 2018
Zafòn
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPyvcbanPRW9xaQx6Z2s2xG2dXluW0_7bAQu8Wfyzfoa3JLOWR52MH1jvnK4Zp8DJLsprk-cFqLmyENdx1_JK0KVZY-cA0UOG_VMgZakl4bQfhvaqIDkAMlgWTwS-BMKqfa7xP9UwwLYE/s1600/images-3.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjK6ur6Migs1KUbzkzMdJSIenZpLdjR0wocPXqKOOHnaIvgrym9T-oT_yASNXZrzdlXCqqsejXjvmTQwkCBJytUdW6lPPLRsfmk5Vvb4qZ7X4653KWRKiYjAf1AfsVypGiTMUzNfOdV_qs/s320/31870637_616219088723543_7134755708829958144_n.jpg)
jeudi 3 mai 2018
Davis
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6nIR0DEINpR0oIYg4tQEqb38D951jTGdvM1m1l4HKz2i8bEVfil08h5ZBsmgm5YLqijLxIUP1xNkmtmuIyosN8pkjP3rzUUddggnStbXhmWMdxTnMgl5AnwLFzsaZ63uZ3Qhyphenhyphen2JDFrE4/s1600/unnamed-3.jpg)
mercredi 2 mai 2018
Carpe diem
Alors que les autres arbres de la rue en face de ma fenêtre sont déjà tout verts et bien garnis, mon peuplier reste complètement déplumé et maintient mon esprit dans l'ombre de l'hiver, d'autant plus qu'il ne fait pas très chaud à Lisbonne. Généralement, à cette époque, on abandonne le bleu ou le noir pour s'habiller en beige ou vert clair. Hier après-midi, Isabel et moi sommes allés faire une ballade à vélo. Il y avait beaucoup de vent et, à l'aller, nous avons eu froid.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgyZSLVRkbwXZCiS8cx-hgdJCYuWC4HVsUJQMl3KpwkCszIZfJCG_93G96rRHUAIqmPodFXnSx0FSw-xhq-U6pNAxUNQR6my2oZtv0mi6r55Y1Fb1gAEvsBzQlTchbJJZRulqjega8nvx4/s1600/unnamed-2.jpg)
mardi 1 mai 2018
Esclarmonde
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqhnYfvHnJqmwE9VWU4tKxHKsAf5nQJuc02Sw-sHmMyb3yqMTKBo-anBD-GXJFBOTronYitw-4N8JXywxRn8rlROvQ5tt1sqSkqK729y5Be2cZ2-GffbEkmy5ruT2iq_zOt5jg8VNFzXQ/s1600/unnamed.jpg)
* * *
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhDgi-wELHX1I8Z-JFRfMSDWDEyu3ScPYf9UyhPs5izwB1SDx-l4_N2rtzLe5Dpo4WlKGXlWtr17wgYwF92ZbKkf8Foag3o6JNvzabyYJQaHCnpDxzELDOYs2n7PV3nSKqRQcXmmqVU7I0/s1600/unnamed-1.jpg)
* * *
Et, pour conclure, ce joli texte d'Anise Koltz, poétesse luxembourgeoise, qui vient de recevoir un prix littéraire :
Nous marchons tous
sur la même route
Mais personne ne connaît
le chemin de l'autre
sur la même route
Mais personne ne connaît
le chemin de l'autre
Inscription à :
Articles (Atom)