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dimanche 6 mai 2018

Tue-mouches

C'est toujours une bonne surprise quand, au fil de la lecture, vous rencontrez tout-à-coup le nom d'une personne qui a été à l'origine d'une sorte de complicité amicale avec un autre lecteur. Ce que je viens d'écrire a l'air un peu mystérieux mais ce n'est pas facile à exprimer. Comme je l'ai dit hier j'ai repris la lecture de One River de Wade Davis où l'on fait connaissance avec le Professeur Richard Evans Schultes, un ethnobotaniste —déjà rencontré dans le film L'étreinte du serpent—  en quête des plantes sacrées susceptibles de fonder des pratiques chamaniques. Et ne voilà-t-il pas qu'au cours de ses pérégrinations au Mexique il rencontre le grand Robert Gordon Wasson, ce banquier vice-président de J. P. Morgan & Co in New York, l'auteur de Soma : Divine Mushroom of Immortality dans lequel il défend la thèse selon laquelle le pommier d'Adam et Ève ne serait pas un pommier justement, mais un bouleau au pied duquel ce ne sont pas des pommes qui tombent (Newton et Gottlieb ont le monopole de ce phénomène lié à la gravité) mais plutôt des Amanites tue-mouches (Amanita muscaria) qui poussent. Et c'est mon ami Fred Dijs qui a fait un mémoire sur l'histoire de la découverte des éléments toxiques de ce magnifique champignon hallucinogène. C'est pas beau ça ?

Ceci dit, j'ai fait un rêve qui m'a tourmenté cette nuit. On m'avait donné un nouveau bureau bardé de nouvelles technologies avec un téléphone directement branché sur mon ordinateur. J'ai reçu un appel de Joëlle qui me disait : "Viens vite à Lyon. Tu pourrais encore attraper un avion qui arrive avant midi." Elle reste silencieuse et j'ai l'impression qu'elle pleure. Je me sens paralysé parce que l'aéroport est loin, mes nouveaux collègues arrivent et installent leur bureau jusque à côté du mien. Je ne sais comment faire et vais voir la secrétaire pour qu'elle me commande le premier avion pour Lyon. Il n'arrivera malheureusement que vers 5 heures. J'essaye de rappeler Joëlle, mais l'idiot qui s'est installé dans un voisinage angoissant monopolise le téléphone. Je suis fou d'inquiétude. Et je me réveille.

Coïncidence : le billet de mon fils que je lisais ce matin me parle lui aussi de téléphone. Il pose la question : sont-ce les parents ou les enfants qui doivent prendre l'initiative de téléphoner pour avoir des nouvelles ? Tout ce que je peux dire, c'est que si c'étaient les enfants, je n'aurais pas souvent de nouvelles.

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