Hier matin, donc, nous avons procédé à cette petite cérémonie autour des cendres de Marina, la cousine d'Isabel. Nous nous sommes réunis au bord du Tage et plusieurs personnes ont pris la parole pour évoquer Marina. J'ai été frappé par l'importance que les uns et les autres ont donnée à sa générosité alors qu'un peu plus tard, au moment du repas que nous avons pris tous ensemble dans un restaurant tout proche, il était plutôt question de son égocentrisme. Peut-être que ce qui rend ses deux aspects conciliables en une même personne, c'est l'amour, un désir d'amour absolu, un désir absolu d'amour. Et il me paraît évident que c'était là, la grande préoccupation, le souci permanent, l'obsession première de Marina : l'amour qui se conjugue dans un même geste à l'actif et au passif, aimer et être aimé, deux modalités indissociables et dont l'indissociabilité justement ne peut que nous fasciner.
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