J'ai passé toute l'après-midi d'hier avec ma sœur Françoise. Nous avons marché dans les rues de Strasbourg et j'ai pris la photo de ce monstre couché, rue de la Haute Montée. (Sur mon appareil, "ils" [???] me disent que la photo a été prise rue du 22 novembre, ce qui est faux. "Ils" peuvent donc se tromper. Si vous cliquez sur la photo vous apercevrez sur la droite, la découpe d'un diablotin.) Je dédie cette photo à Richard puisqu'il s'agit d'un ornement de portail strasbourgeois !
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Je regrette de ne pas avoir pu voir l'exposition d'Alexandra mais le temps était trop court. Par contre j'ai revu son père, Jean-Michel, qui devait m'emmener, et j'ai été très heureusement surpris par son calme et sa gentillesse. Je me souvenais d'un homme sur les nerfs en permanence. Ce n'est plus du tout le cas comme si ce n'était pas seulement son corps qui avait pris un peu de poids mais son esprit également, plus pondéré apparemment que jadis.
Françoise m'a accompagné jusqu'à la gare. Elle est même venue avec moi jusqu'au quai et nous avons pu nous faire des signes, comme aux moments de départ d'autrefois. Dans la gare, je suis allé comme d'habitude voir les nouveautés dans le kiosque à journaux et j'ai aperçu le livre de Frédéric Lenoir, Le miracle Spinoza (Fayard, 2017), que Françoise m'offre. J'en ai lu la plus grande partie dans le train et j'ai trouvé cette présentation du philosophe très accessible et convaincante. Spinoza se méfiait de l'institution religieuse et, en 1656, le 27 juillet, les anciens de la synagogue d'Amsterdam prononcent un herem, un acte d'exclusion contre lui, le mettant hors de la communauté judaïque. On ne peut qu'être frappé par la violence de cette "excommunication" :
"À l'aide du jugement des saints et des anges, nous excluons, chassons, maudissons et exécrons Baruch de Spinoza avec le consentement de toute la sainte communauté en présence de nos livres saints et des six cent treize commandements qui y sont enfermés. Nous formulons ce herem comme Josué le formula à l'encontre de Jéricho. Nous le maudissons comme Élie maudit les enfants et avec toutes les malédictions que l'on trouve dans la Loi. Qu'il soit maudit le jour et maudit la nuit. Qu'il soit maudit pendant son sommeil et pendant qu'il veille. Qu'il soit maudit à son entrée et qu'il soit maudit à sa sortie..."
On n'a pas intérêt à rigoler avec les religions. On le sait depuis longtemps.
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Françoise m'a accompagné jusqu'à la gare. Elle est même venue avec moi jusqu'au quai et nous avons pu nous faire des signes, comme aux moments de départ d'autrefois. Dans la gare, je suis allé comme d'habitude voir les nouveautés dans le kiosque à journaux et j'ai aperçu le livre de Frédéric Lenoir, Le miracle Spinoza (Fayard, 2017), que Françoise m'offre. J'en ai lu la plus grande partie dans le train et j'ai trouvé cette présentation du philosophe très accessible et convaincante. Spinoza se méfiait de l'institution religieuse et, en 1656, le 27 juillet, les anciens de la synagogue d'Amsterdam prononcent un herem, un acte d'exclusion contre lui, le mettant hors de la communauté judaïque. On ne peut qu'être frappé par la violence de cette "excommunication" :
"À l'aide du jugement des saints et des anges, nous excluons, chassons, maudissons et exécrons Baruch de Spinoza avec le consentement de toute la sainte communauté en présence de nos livres saints et des six cent treize commandements qui y sont enfermés. Nous formulons ce herem comme Josué le formula à l'encontre de Jéricho. Nous le maudissons comme Élie maudit les enfants et avec toutes les malédictions que l'on trouve dans la Loi. Qu'il soit maudit le jour et maudit la nuit. Qu'il soit maudit pendant son sommeil et pendant qu'il veille. Qu'il soit maudit à son entrée et qu'il soit maudit à sa sortie..."
On n'a pas intérêt à rigoler avec les religions. On le sait depuis longtemps.
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