C’est le titre du film italien de Matteo Garrone (2018) —inspiré d’une histoire vraie— que j’ai vu sur Arte hier soir, un film terrible, terrifiant, où l’on voit comment le fort a raison du faible, par la violence et les coups, puis comment le faible a raison du fort, par l’innocence qui trompe et la ruse. J’ai bien aimé ce film, peut-être en raison du jeu magnifique de Marcello Fonte dont le physique me rappelait mon ami Paul Ginsborg.
Je suis toujours en train de lire Kamel Daoud, cet auteur algérien qui a écrit Meursault, contre-enquête, une réponse à L’étranger d’Albert Camus (voir 31 mai 2016). Ce livre est un roman dont l’héroïne est l’écriture, cette écriture qui sauve de la mort et de l’oubli. Il y a de très belles pages, mais la lecture de ce livre est un peu ingrate, parfois difficile parce qu’elle nous emmène dans un monde de rêves et de fantasmes trop étrangement personnel. Pourtant on y découvre la vie dans un petit village algérien près d’Aboukir.
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