Avant d'évoquer la remédiation, je voudrais dire quelques mots sur un rêve très bref que j'ai fait cette nuit, juste avant de me réveiller. J'étais avec une femme, I., qui me dessinait pendant que moi-même je la dessinais. C'était une sorte d'autoportrait mutuel ou plutôt de "portrait mutuel". A un moment donné, I. me dit : "Tes rides sont plus profondes ou, en tout cas, se voient mieux quand tu es sérieux que quand tu souris ou que tu ris." Je me réveille et je poursuis la réflexion entamée par le rêve. Et, en effet, on peut comprendre : les rides de la vieillesse deviennent celles du sourire et, de ce fait, font disparaître la vieillesse. Alors que quand on est sérieux, les rides sont exclusivement celles de l'âge. Bref, mon conseil à tous les gens de mon âge : souriez, vous ferez disparaître les marques du temps.
En ce qui concerne la "remédiation" — qui est un terme utilisé dans le monde de l'éducation pour désigner des politiques visant à faire échec à l'échec scolaire — je me disais que le terme lui-même avait des connotations bien malheureuses. Comme si l'ignorance était une maladie dont l'enseignement serait à même de nous guérir. On est bien mal parti avec ce genre d'idées. Les enseignants seraient alors à considérer comme les médecins de l'âme. Je me demande si ce n'est pas Platon qui a induit ce type d'association. Il faudra que je vérifie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire