Un zigzag bleu traverse les nuages à Lisbonne. Je dois aller à Cascais pour faire mon intervention sur le thème "science and literature". J'ai préparé mon topo mais je crains que les notables qui m'écouteront poliment ne soient pas tout-à-fait prêts à m'entendre. Il faut dire que j'ai abordé le problème — y a-t-il un "problème" ? —sous un angle qui n'a pas beaucoup d'importance : l'acte qui consiste à écrire, soit de la science, soit de la littérature. La discussion que j'ai eue à ce sujet avec Jean-Patrick a été très instructive. Je me souviendrai toujours de ces deux pages qui, apparaissant hors de propos dans l'oeuvre de Laplace, furent déchirées pour ne pas ternir, avec cette "erreur", l'image du maître. Or il se trouve que ces deux pages anticipaient l'une des grandes découvertes du XXe siècle : les trous noirs dont La place avait semble-t-il trouvé la formule, sous une forme simplifiée, qui a rendu Swartzchild célèbre. Les explications de Jean-Patrick étaient lumineuses.
Je me rends compte que le titre de ce paragraphe m'a été inspiré par la vue du ciel de Lisbonne, certes, mais aussi, par une photo de Fred Dijs, que j'ai particulièrement appréciée. A voir ici :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205254977150098&set=a.4254561078394.2148675.1116835040&type=3&permPage=1
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire