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vendredi 14 novembre 2014

Grothendieck

Un rêve cette nuit, bizarre. Je devais aller prendre un train à Paris pour aller quelque part, assez loin. D'abord le métro pour se rendre à la gare qui se trouvait au Sud de la ville. J'y vais pour m'apercevoir que ce n'était pas la bonne gare. Celle-ci, "Logier" ou "Losier" se trouvait à une station de métro. J'essaye d'y aller en suivant les voies mais je me retrouve dans un endroit souterrain, très vaste et circulaire qui m'était inconnu. Je demande mon chemin à deux jeunes femmes qui sortaient d'une pharmacie. Elles me renseignent mais je reste incertain sur la voie à suivre. Un couple vient à ma rencontre. Ils s'en vont. Ils montent les escaliers qui mènent à la sortie et j'entrevois les parties intimes de la femme, couvertes d'un collant bleu indigo, sous sa jupe. Mais cela me laisse assez froid. "Je connais", me disais-je. Finalement je prends le métro et là, ça devient drôle. Je suis sur une plateforme analogue à celle des anciens autobus parisiens. La motrice du métro est assez loin devant moi. Le métro est dans une montée, et moi, sur ma plateforme, je traverse une étendue d'eau. Je dois me tenir pour ne pas me laisser emporter. Je me dis qu'ils (les gens du métro) y vont un peu fort avec leurs clients. Finalement, je contemple un lac, debout sur une sorte de balcon, sous une arche de pierre.

Hier j'ai vu deux documentaires. Le matin, ce fut un film sur l'année 1959 dans l'histoire du jazz avec des aperçus sur la vie et la musique de Mingus, Parker, Coleman, Miles Davis, etc... L'après-midi, j'ai vu un documentaire sur Stephen Hawkings, son enfance, ses années à Cambridge, ses théories, ses interlocuteurs, avec une très belle musique de Philip Glass.

Hier également, je viens de l'apprendre, Alexandre Grothendieck, l'un des plus grands mathématiciens contemporains, est mort à l'âge de 86 ans. J'imagine la communauté des mathématiciens en deuil. Je change le titre de ce "post" pour donner toute son importance à cet événement. Le titre antérieur était "Logier" le nom d'une station de métro imaginaire dans le sud de Paris.

Autre réflexion à propos de Philaé, le robot qui a "atterri" sur la comète Tchouri. La presse parle beaucoup de la pente à laquelle resterait accroché Philaé en équilibre peut-être instable. Cela me rend perplexe car comment peut-on parler de pente dans un espace vide où il n'y a pas de gravitation ? Toute pente n'est-elle pas horizontale (ou verticale d'ailleurs ?) si l'on se trouve dans un endroit qui n'admet pas le point de vue offert par une attraction quelconque. On nous dit que Philaé pèse un gramme sur sa comète alors qu'il pesait 100kg sur terre. Je ne vois pas, par exemple, comment Philaé pourrait dégringoler de son perchoir. Et pourtant, les images que l'on voit dans les médias ont l'air de rendre un tel événement possible, voire probable. On lit par exemple dans la lettre du Nouvel Obs d'aujourd'hui : "Le robot Philae, qui s'est posé mercredi sur le noyau de la comète Tchouri, fonctionne et s'est mis au travail, mais il se trouve sur une pente raide dans un endroit peu ensoleillé qui risque de lui poser un problème pour la recharge de ses batteries." 

2 commentaires:

  1. eh bien même si la gravité est faible elle existe quand même ce qui içi induit, au voisinage de tchouri un champ gravitationnel, et donc localement une verticale et un plan horizontal.
    Il faut aussi être conscient de ce que en tout point de l'espace il y a de la gravitation, fût elle très faible, puisqu'il y a de la matière..;

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  2. Merci, Eric. J'attendais un commentaire de ce type depuis plusieurs jours car je me doutais bien que mon raisonnement ne pouvait pas tenir la route. Mais en fait, à partir de l'hypothèse d'une absence totale de gravité, mon raisonnement était assez juste, non ? Le problème c'est qu'il n'y a pas d'absence totale de gravité, si je t'ai bien compris ! En tout cas, encore une fois, merci de rectifier mon erreur de jugement !

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