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mardi 4 novembre 2014

Nuages dorés

Ciel magnifique ce matin à Lisbonne après une bonne gorgée de pluie entre 5 et 6 heures du matin, pendant ma méditation. Les nuages sont dorés côté Est, gris côté Ouest avec des percées vers le bleu du ciel, un bleu très profond à la verticale et plus tendre, plus clair dès qu'on baisse les yeux vers l'horizon. C'est très beau ! Surtout maintenant avec une illumination qui fait étinceler les fenêtres d'une lumière blanche, comme des éclats de mica.

Je me suis remis à manger hier soir. Un délicieux cake aux tomates sèchées et aux épinards qu'Isabel avait préparé. Je me sens beaucoup mieux qu'hier.

Hier nous avons passé la journée à courir d'un endroit à l'autre pour rassembler les papiers nécessaires pour que les contrôles de ma santé puissent se faire : tout d'abord au Centre de Santé à Lapa, ensuite à l'Hôpital Santa Maria, dans les différents services par où je suis passé, mon cancer dans les mains, ou plutôt dans la tête tout autant que dans le cul : couloirs interminables, escaliers de marbre, portes et fonctionnaires gris, attentes. Ceci en prévision de mon rendez-vous avec Quintela le 12 novembre.

Je continue la lecture de Jane Bennett qui a supplanté George Marshall (que je reprendrai plus tard). Long commentaire sur Hans Driesch (1867-1941) et son concept d'entéléchie mis en regard de l'élan vital de Bergson. J'avoue avoir plus de sympathie pour l'entéléchie de Driesch que pour l'élan vital de Bergson. "Entelechy coordinates parts on behalf of a whole in response to event and does so without following a rigid plan; it answers events innovatively and perspicuously, deciding on the spot and in real time which of the many possible courses of development will in fact happen" (p. 75 - souligné par moi, BJ). Qu'est-ce d'autre sinon le présent, l'instant ? Ce qui me fait repenser à cette parole de Bouddha, reçue ce matin même, dans ma boîte mail :
"Ne cherche pas à poursuivre le passé
Et ne désire pas le futur ;
Ce qui est passé est mort et disparu,
Et le futur reste à venir."

Au moment où je relève la tête pour voir ce qui se passe dehors, la pluie se remet à tomber de quelques nuages vite passés ailleurs. Le ciel devient de plus en plus bleu au Sud-Ouest. En fait, il change sans arrêt. Le voilà envahi d'une espèce de brume jaunâtre, comme s'il s'agissait de pollution.

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