Je me suis levé tard aujourd'hui : 8h30. Je m'aperçois que je me réfugie dans des rêves. Il faut dire que cette nuit, j'en ai fait plusieurs qui se suivaient, comme une série télé, alors que je ne regarde jamais de série. Dans le dernier, ma voiture était mal stationnée tout près de la cathédrale de Strasbourg. On me l'avait prise. Je n'étais pas le seul à qui on me l'avait prise. Il fallait téléphoner à un numéro qui commençait par UU... Mais ce qui était drôle, c'est quand une sorte de contrôleur est venu. Il portait un képi de soldat comme celui que mon père a sur la tête sur une photo de jeunesse. Il s'agissait d'un homme petit et tout maigre, extrêmement aimable et correct, avec un seul oeil au milieu du front, un œil vert, tout-à-fait amical. Bref mon petit cyclope a discuté avec moi, me disant qu'il me ferait un prix, qu'il aurait fallu lui téléphoner tout de suite à un autre numéro, etc.
Hier, j'ai passé beaucoup de temps devant la télé à cause des attentats. La douleur des familles ou des amis qui ne retrouvent pas l'être cher qu'ils savaient au Bataclan. Ils vont d'hôpital en hôpital, sans nouvelles, angoissés, les larmes aux yeux, avec des photos du disparu. Quelle tristesse.
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J'ai lu hier soir cette phrase de Francis Ponge : "Rien n'est bon que ce qui vient tout seul. Il ne faut écrire qu'en dessous de sa puissance." Tiré de l'ouvrage
Le parti pris des choses, où l'on trouve de magnifiques réflexions sur l'attention qu'il faut avoir pour les objets, un galet par exemple, ou l'eau. Chaque fois que je lis ce qu'il écrit sur l'eau, je suis émerveillé par la délicate profondeur de son attention à ce qu'il ne fait que voir.
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