Hier soir, un vent glacial soufflait sur le Campo d'Ourique et Charlotte, de Luxembourg au téléphone avec Isabel, s'exclame avec manifestement beaucoup de plaisir : "Maman ! Il neige !" Voilà : enfin l'hiver. J'aime cette froideur de l'air qui nous rappelle l'apparition de l'hiver. Au Portugal, l'hiver se réduit à une portion congrue. Il ne gèle jamais à Lisbonne. Pourtant il y fait froid mais généralement, il s'agit d'un froid humide difficile à gérer. Il se trouve cependant que ce matin, le soleil brille mais le vent du Nord doit nous apporter quelque fraîcheur.
En prévision de mon intervention à la Fondation Gulbenkian, je relisais certains passages de La parole des choses de Pierre Laszlo (Hermann, Paris, 1993), notamment son introduction où il compare la table de Mendeleiev, qui recense les atomes de l'univers, à un alphabet. "Linguistique et chimie, écrit-il, s'accordent dans l'exploration réglée de la productivité d'une combinatoire. Le nombre des éléments disponibles est restreint : quelques dizaines de phonèmes dans des langues telles que le français ou le japonais, une centaine d'éléments chimiques dans le tableau de Mendeleiev." (p.9) Le monde serait écrit en lettres atomiques. Mais où sont les espaces blancs ? Est-ce la venue de l'hiver qui m'y fait penser ?
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