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lundi 30 novembre 2015

Badiou

Hier soir, avant de me coucher, j'ai écouté la conférence d'Alain Badiou "Penser les meurtres de masse" dont on peut retrouver la vidéo à cette adresse :
http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/alain-badiou-penser-les-meurtres-de-masse
J'ai apprécié qu'il parte de la nécessité d'une mise à distance de l'affect pour penser les événements. Il y a eu ensuite son analyse de la situation mondiale, sa dénonciation des injustices et des inégalités associées au triomphe du capitalisme, son examen du statut actuel de la classe moyenne et le rôle qu'elle pourrait jouer dans l'avenir... Je suis moins convaincu par la nécessité de "penser international" comme les 10% de la population mondiale qui détiennent 46% des ressources de la planète. J'ai l'impression que l'on ne sera jamais aussi bon qu'eux dans cette dimension. Pour moi, l'urgence ce serait plutôt de revenir au "local", de porter toute notre attention à ce qui se passe tout près de nous. Il ne s'agit pas de revenir au village mais plutôt d'être attentif à nos voisins les plus immédiats, ceux qui sont déjà dans notre monde et que souvent nous ignorons complètement.
Mais je suis d'accord avec lui sur le dépérissement de l'Etat, sur le visage de ce nouveau fascisme qui s'annonce et qui n'a pas grand chose de religieux évidemment, et sur le diagnostic qui évalue que 50% de cette population mondiale, soit environ deux milliards d'êtres humains, ce nouveau "prolétariat nomade" comme il l'appelle, ceux qui n'ont rien et qui constituent une masse humaine jugée superflue, sans travail, et sans possibilité de travail dans l'état actuel du monde, bref toute une part de l'humanité dont on ne sait que faire, se trouve dans une situation impossible.
Pour lui, l'espoir d'une solution réside dans le communisme, pas celui que Staline nous a servi en URSS, mais un communisme qui renouerait avec l'idéal marxiste d'un véritable partage du travail, qui nous ferait travailler 20 heures par semaine plutôt que 40 actuellement.
Il s'agit là des points que j'ai retenus mais la conférence dure deux heures, ce qui veut dire que je ne rends pas tout-à-fait justice aux détails de son argumentation.

C'est le 600ème article —je reprends ici le terme de Google mais ce ne sont pas à proprement parler des "articles"—de ce blog. Essayons d'aller jusqu'à 1000.

Enfin, je ne résiste pas à citer le billet d'Hervé Le Tellier dans la "Checklist" du monde d'aujourd'hui :


"Etiquetage européen des produits issus des colonies : Israël "suspend le rôle de l'UE" dans le processus de paix avec les Palestiniens. Décision stupéfiante : elle laisse entendre qu'il y avait bien un processus de paix."

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